1-2-3 soleil Le premier qui bouge se prend pour un corps.
Depuis la série télé Squid Game il paraît que le ”1-2-3 soleil” est à la mode dans les cours de récréation des écoles du judéo-maçon Jules Ferry. Cette série illustre la synthèse du winnerisme actuel lié au corps-objet, le matérialisme pur et dur, le DEHORS(1) ET RIEN D’AUTRE.
« Vous n’êtes pas le corps ; alors qu’est-ce que cela peut faire qu’il disparaisse d’une façon ou d’une autre ? » (Ramana Maharshi, entretien 31 du 4-2-1935).
« Parce que vous croyez que vous êtes le corps, vous voyez l’autre comme étant un corps.
Ainsi naît la différence de sexe. Mais vous n’êtes pas le corps. Soyez le vrai Soi. Alors il n’y a pas de sexe ». (Ramana Maharshi, entretien 169 du 24-2-1936).
« Qu’êtes-vous en réalité ? Vous n’êtes pas le corps. Vous êtes pure conscience. Le grihastha-dharma et le monde ne sont que des phénomènes qui apparaissent à la surface de cette pure conscience [la surface ou ”couverture sociale” si utile à l’étatisme républicain]. Celle-ci n’en est pas affectée(1). Qu’est-ce qui vous empêche d’être votre propre Soi ? » (Ramana Maharshi, entretien 251 du 29-9-1936).
« Où allez-vous ? Vous n’allez nulle part. À supposer même que vous soyez le corps, votre corps est-il venu de Lucknow à Tiruvannâmalai ? Vous étiez simplement assise dans la voiture ou autre moyen de locomotion qui a bougé ; pour finir, vous dites que c’est vous qui êtes venue ici. Le fait est que vous n’êtes pas le corps. Le Soi ne bouge pas. Le monde bouge en lui. Vous êtes seulement ce que vous êtes. Il n’y a pas de changement en vous. Par conséquent, même après un soi-disant départ d’ici, vous êtes ici, là-bas et partout(2). Ce ne sont que les scènes qui changent.
Quant à la grâce, elle est en vous. Si elle était extérieure, elle n’aurait aucune valeur. La grâce est le Soi. Vous n’êtes jamais hors de son activité. La grâce est toujours présente ». (Ramana Maharshi, entretien 251 du 29-9-1936).
« C’est parce que vous vous identifiez au corps que vous pensez que le guru est, lui aussi, un corps. Vous n’êtes pas le corps, pas plus que le guru. Vous êtes le Soi, comme l’est aussi le guru. Cette connaissance est obtenue par ce que vous appelez la réalisation du Soi ». (Ramana Maharshi, entretien 282 du 16-11-1936).
Une personne parsie intervint : « Si rien n’est distinct de nous, pourquoi ressentons-nous la piqûre de la fourmi ? »
– M. : Qui ressent la piqûre de la fourmi ? C’est le corps. Vous n’êtes pas le corps. Tant que vous vous identifiez au corps, vous voyez des fourmis, des plantes et tout le reste. Si vous demeurez dans le Soi, il n’y a rien qui soit séparé du Soi.
– Q. : C’est le corps qui ressent la douleur de la piqûre.
– M. : Si le corps la ressent, laissez-le poser la question. Laissez le corps prendre soin de lui-même.
Qu’est-ce que cela peut bien vous faire ?
(Ramana Maharshi, entretien 341 du 23-1-1937).
« L’intellect et l’émotion représentent la conscience du corps et rien de plus [et ça fait le business de beaucoup de gens et de politiques]. Si vous êtes le corps, ils s’agrippent toujours à vous. Si vous n’êtes pas le corps, ils ne vous affectent pas. Celui qui existait en état de sommeil est maintenant, en état de veille, en train de parler. Vous n’étiez pas le corps durant le sommeil. Êtes-vous le corps maintenant ? Trouvez cela et le problème est résolu.
De même, ce qui est né doit mourir. De qui est-ce la naissance ? Êtes-vous jamais né ? Si vous dites que vous êtes né, de la naissance de qui parlez-vous ? C’est le corps qui est né et c’est lui qui mourra. En quoi la naissance ou la mort peuvent-elles affecter le Soi éternel ?
Réfléchissez et trouvez à qui cette question se pose. Alors vous saurez ». (Ramana Maharshi, entretien 426 du 12-6-1937).
« Le corps et l’ego apparaissent et disparaissent ensemble. Dans l’état de sommeil profond, vous rompez toute association avec l’ego. En ce moment, vous êtes associé à lui. De ces deux états, lequel est votre état réel ? Vous êtes présent dans l’état de sommeil et le même ‘vous’ est présent aussi maintenant. Pourquoi la question s’élève-t-elle maintenant et non pas pendant le sommeil ? Vous dites vrai en disant qu’elle concerne l’ego. Mais vous n’êtes pas l’ego ; l’ego est un intermédiaire entre le Soi et le corps. Vous êtes le Soi. Cherchez l’origine de l’ego et voyez si le doute persiste.
Après quelques minutes, Shrî Bhagavân ajouta :
« D’après les shâstra [Écritures], la réponse serait que le corps est dû au karma. Alors une autre question se pose : “D’où provient le karma ?” On répond : “D’un corps précédent” et ainsi de suite, à l’infini.
La méthode directe n’est pas basée sur des hypothèses invérifiables, mais elle consiste à s’attaquer au point central et à demander : “Le karma de qui ?” ou “le corps de qui ?” Voilà pourquoi j’ai répondu de cette manière. Cette méthode est plus utile ». (Ramana Maharshi, entretien 501 du 12-7-1938).
« Vous pensez maintenant être le corps et c’est pourquoi vous vous identifiez à la naissance et à la mort de celui-ci. Mais vous n’êtes pas le corps et, par conséquent, vous n’êtes pas soumis à la naissance ni à la mort ». (Ramana Maharshi, entretien 644 du 3-3-1939).
COÏNCIDENTIA OPPOSITORUM (Union des Contraires)(3) = Comme pour peindre à l’aquarelle un paysage : on est à la fois, enfin, soi-même, et le paysage à la fois vue et ressenti dans sa totalité : à n’importe quelle heure d’une journée, à n’importe quelle saison des 4 saisons. C’est la fusion du sujet et de l’objet : si je regarde un homme, je connais TOUT de lui : son âge exacte, sa taille, son groupe sanguin et son ADN, sa fratrie, le montant de tous ses impôts, ses problèmes et ses maladies, etc., tout dans l’INSTANT. Et ce sera identique dans le EST ou le CELA de tout objet ou chose observé SANS la dualité sujet et objet : LE CORPS N’EXISTE PAS.
Évidemment ce ne sera pas bon pour le régime étatique et pour son capitalisme !!! La TRANSPARENCE N’EST JAMAIS BONNE EN POLITIQUE D’UN RÉGIME ÉTATIQUE et de ses bandes organisées, et encore moins bonne pour le capitalisme…..
Notes.
1. Lumière de l’Essence et lumière de la conscience (la raison, le calcul égoïste).
La partie essentielle du Secret de la Fleur d’Or explique : « ”La lumière jaillit dans la chambre vide”. Cette lumière n’est pas lumineuse mais, explique-ton, il s’agit d’une preuve d’efficacité au début, avant qu’on n’ait vue la lumière. Si vous la voyez sous forme de lumière et que vous fixez votre attention là-dessus, vous tomberez dans la conscience conceptualisante qui N’EST PAS la Lumière de l’Essence [la Conscience Infinie].
Quand le mental forme une pensée, cette pensée est le mental, dans l’Instant. Ce mental est Lumière, il est remède. Lorsqu’on regarde les objets et qu’on les perçoit spontanément tous ensemble, sans discrimination, c’est la Lumière de l’Essence, pareille à un miroir qui reflète tout, sans intention de le faire [sans calcul, sans concept].
Mais il suffit d’un Instant de discrimination [et donc de saisie] pour que cela devienne la lumière de la conscience [les Bulles-Sucres [effet dominos], ou attacher un instant à un autre instant]. Lorsqu’une image occupe l’espace du miroir, il n’y a plus réflexion [d’autres images]. Lorsque la conscience occupe l’espace de la lumière, quelle lumière reste-t-il ? ». (Le Secret de la Fleur d’Or, trad. Thomas Cleary).
Comme l’exprime le Secret de la Fleur d’Or, si on « pense » on chute dans la raison ou conscience relativiste, et comme l’exprime Ramana Maharshi cité dans Padamalai : « Aucune investigation ne peut porter sur le Soi [Atman]. L’investigation [”Qui suis-je ?”] ne peut porter que sur ce qui n’est pas le Soi. Seule l’élimination du non Soi est possible. Étant constamment évident de Lui-même, le Soi resplendira seul de Lui-même ».
« L’essence qui voit est la seule chose qu’on ne puisse attribuer à rien » dit Le Secret de la Fleur d’Or. « Mais, lorsqu’on voit le voir, si ce voir n’est pas le voir, l’essence qui voit est alors aussi attribuable à quelque chose. Cela renvoie à l’essence qui voit, telle qu’elle s’exerce dans la continuité répétitive de la conscience habituelle – ce que les Écritures bouddhiques évoquent en ces termes : « Faire usage de la conscience habituelle et répétitive, c’est faire erreur.
Lorsqu’on pratique les huit formes d’attribution liées à la perception discriminante [la raison, le Pour-Voir, l’opinion], les sept premières montrent que chacune est attribuable à quelque chose de précis [l’identification, la saisie] et que l’essence qui voit est temporellement conservée comme béquille pour l’Adepte. Mais à terme, tant que l’essence qui voit continue à nourrir la huitième conscience, elle reste toujours imputable [sous la cause] de quelque chose. Ce n’est que lorsque ce dernier point a été dépassé que se fait jour l’authentique Essence qui voit [être COUR, comme ”distant”, comme dans un état insaisissable], celle qu’il est véritablement impossible d’attribuer à quoi que ce soit [donc INSAISISSABLE, NON-OPINION].
Retourner la Lumière [ou Réaliser le Soi] consiste à correctement retourner la Lumière Primordiale qu’on ne peut attribuer à rien, de telle sorte que n’intervienne aucune pensée consciente [le scribe de la page souligne].
[…]
Retourner la lumière sans tomber dans la conscience [la raison], c’est faire usage de l’ESSENCE ORIGINELLE des sens.
Retourner la lumière en tombant dans la conscience [la raison], c’est user de la nature de la conscience inhérente au sens (et donc à l’opinion. Là se trouve la différence, aussi fine qu’un cheveu.
Quand la méditation s’accompagne d’un effort, c’est la lumière de la conscience qui se fait jour. Lâcher prise pour que jaillisse la lumière de l’essence. Un cheveu de différence vaut autant qu’un bon millier de kilomètres : aussi faut-il faire preuve de discernement.
Tant que la conscience ne s’arrête pas [donc tant qu’il y a idéation ou vagabondage des pensées], le mental n’est pas vivant. Tant que le mental n’est pas vidé, l’élixir ne se cristallise [Christ] pas.
2. Comme ce qui est relaté dans les E.M.I. (Expériences de ”Mort Imminente”).
3. LE TRAIT D’UNION OU LA COÏNCIDENTIA OPPOSITORUM (Union des Contraires) et autre nom de la Réalisation du Soi ou de la non-dualité, la seule issue possible, aussi bien au spiritualisme dialectique qu’au matérialisme dialectique. Non plus la triade à la Hegel : thèse-antithèse-synthèse, qui n’est qu’une construction mentale en chaine sans fin de causes et d’effets :
« La seule chose permanente est la Réalité ; et cela est le Soi. Vous dites : « Je suis », « Je suis en train de marcher », « Je suis en train de parler, de travailler, etc. ». Ajoutez un trait d’union à « Je suis » chaque fois, et cela devient « JE-SUIS ». Cela est la Réalité permanente et fondamentale. Cette vérité fut enseignée par Dieu à Moïse quand Il lui dit « Je suis ce JE-SUIS ». « Sois tranquille et sache que JE-SUIS Dieu ». Donc « JE-SUIS » est Dieu.
Vous savez que vous êtes. Vous ne pouvez nier votre existence à aucun moment. Car pour nier votre existence, il faut que vous existiez. C’est cela (la pure Existence) que l’on entend par un mental tranquille. Le mental est la faculté d’extériorisation de l’individu. S’il est tourné vers l’intérieur, il devient peu à peu tranquille. C’est alors que seul prévaut le « JE-SUIS ». « JE-SUIS » est toute la Vérité ». (Ramana Maharshi, entretien 503 du 17-8-1938).