La sortie de l’Univers = tenter de se connaître soi-même

La sortie de l’Univers = tenter de se connaître soi-même, et le même sortie = tenter de se connaître À TRAVERS les autres de sa même espèce (le social) !
C’est pourquoi la connaissance de l’humain par l’humain est une fumisterie principale, puisque toute science naît de la dualité d’un sujet qui étudie un objet ; et que le sujet : l’humain, étant ontologiquement, en ses essences, le résumé, la globalité de l’Être et de l’Univers, il est de ce fait dans l’impossibilité de se poser comme sujet étudiant d’un ”Univers” qui lui serait extérieur. C’est géométriquement impossible. Pourtant, ce monde actuel fonctionne sur cette IMPOSSIBILITÉ, puisqu’il fonctionne
en « COMME SI », en GRAND JEU DU FAIRE SEMBLANT.

« Sortir de l’Univers » c’est LE COM-MERCE : obtenir quelque chose AU DEHORS, QUELQUE CHOSE qui est séparé de vous, un objet séparé de vous comme si l’Univers était séparé de vous, ce qui va créer un sentiment d’incomplétude, dans la dualité du manque et du reste. QUAND ON RESSENT QUE SEUL LE Soi est présent, la Félicité naturelle permanente demeure, la dualité du manque et du reste disparaît.
Mais en adhérant à des pensées incorrectes, vous « sortez » de l’Univers, en attribuant la cause du Soi à des causes extérieures et vous tombez dans la dualité du manque et du reste.

L’opinion-dialectique que ”Nous sommes nostre cerveau” est une opinion-dialectique fabriquée. Comme pour la Vérité que personne ne peut posséder, personne n’a la droit d’opinioner que la conscience dépend uniquement de « l’action » du cerveau : l’expérience et le phénomène par lequel un nom-la-forme acquiert quelque chose des événements et des objets de son environnement proche NE SONT PAS LA PRODUCTION DU CORPS-MENTAL.

Si la ”conscience”, la ”raison” (les échanges d’informations ou de signaux), n’est pas présente pendant la période de sommeil profond, C’EST QUE CETTE CONSCIENCE DE L’ÉTAT DE VEILLE EST FAUSSE : ELLE S’INSCRIT DANS LE GRAND JEU DU FAIRE SEMBLANT, LA CROYANCE.

« Comment peut-on jamais appréhender nostre nature véritable qui brille et transcende tous les concepts, en s’aidant d’un mental qui s’est déployé et s’est développé en
concepts ? ». C’est l’exemple de la SORTIE de l’Univers, ici cité par Ramana Maharshi dans Padamalai.

LA PENSÉE, LA RAISON-OPINION-DIALECTIQUE C’EST LE DIABLE, LE SATAM GRAND ARCHITECTE GRAND ORGANISATUEUR.

« Ne vous liez pas à la pensée qui se déploie [idéation] comme la déesse qui dévore les hommes de son amour. Détruisez-la en demeurant dans le Soi.
Si vous succombez à ses charmes et que vous l’embrassez, hélas elle détruira votre vie en vous noyant dans l’ivresse de l’orgueil.
Cette démone, l’activité mentale [l’idéation], possède la grande expertise de vous caresser amoureusement avec de faux semblants [les opinions].
Tenez vous le pour dit ! À partir de maintenant, n’approchez pas cette femme absolument immorale, sans même murmurer son nom.
Cette femme, l’activité mentale, est la grande démone dont l’étreinte signifie, pour tous, la mort.
Elle possède cette maîtrise incompréhensible qui envoûte tout le monde. Cette une femme extrêmement rusée, une voleuse passée maître dans l’art du stratagème [le Grand Jeu du Faire Semblant].
Cette meurtrière, cette femme belle et séduisante, est pécheresse abominable qui a complètement ruiné la vie de maints chercheurs spirituels.
Une femme de basse extraction et malfaisante qui hait et tourmente votre
Femme légitime : la Paix [véritable] ». (Padamalai).

« Ne combattez pas l’activité mentale, ce serait la prendre pour réelle. Si par l’investigation du dedans [le Retournement de la Lumière(0)] vous découvrirez ce qu’elle est, elle cessera d’exister ». (Padamalai).

« Il est un fait bien connu et accepté, que l’on ne peut tuer le mental qu’en s’aidant de lui. Cependant, au lieu de déclarer d’emblée : « Le mental est là et je veux en finir avec lui », vous commencez par rechercher d’où il provient et vous découvrirez qu’il n’existe nullement(2). Un mental tourné vers le Dehors [donc dans la sortie de l’Univers] a pour résultat les pensées et les objets. Tourné vers le Dedans, il devient le Soi ». (Padamalai).

Pas de différence entre le mental et le Soi : « Le mental orienté vers le Dedans est le Soi ; tourné vers le Dehors, il devient l’ego et le monde tout entier. Le coton tissé en vêtements divers est appelé par des noms différents. L’or façonné en bijoux porte aussi des noms variés. Il n’en demeure pas moins que tous les vêtements sont en coton et que tous les bijoux sont en or. Le un est réel, la multitude n’est que noms et formes.
Mais, l’activité mentale n’existe pas séparément du Soi, autrement dit, elle ne possède pas d’existence indépendante [ce qui fait croire à la fameuse ”INDIVIDUALITÉ”, le ”RESPONSABLE” ou ”SPÉCIALISTE”, bref, le ”ROI” cher au régime républicain et son CONSOMMATEUR]. Le Soi existe sans elle, elle n’existe jamais sans le Soi [et c’est le Centre qui est nulle part mais sans qui la Circonférence ne serait partout] ».

DÉ-couvrir ou RE-couvrir le mental par son Dé-c.
« Quand on arrange les pensées par ordre de valeur, la pensée ‘je’ est la plus importante de toutes. L’idée ou la pensée de personnalité est également la racine ou l’origine de toutes les autres pensées étant donné que chaque idée ou pensée [opinion] ne survient qu’en tant qu’idée ou pensée de quelqu’un et qu’on ne les a jamais vu exister dissociées de l’ego [c’est pourquoi elles ne sont qu’opinions]. C’est donc l’ego qui déploie l’activité-pensée. Les deuxième et troisième personnes n’apparaissent qu’aux yeux de la première personne. En conséquence, elles ne surviennent qu’après l’émergence de la première personne, ainsi, toutes les trois semblent s’élever et retomber simultanément. Remontez, donc, jusqu’à la cause ultime du ‘je’ ou personnalité ». (Padamalai).

« Si la conscience-mental se résorbe dans la source d’où elle avait émergé, l’expérience d’être, la perfection absolue, s’unira à vous Ici et Maintenant ». (Padamalai).

« Le Concept ou l’opinion du monde ne s’évanouira que par la destruction du mental […] Le mental qui se sera éteint dans la pure Conscience, l’Être tous simplement, ressurgira et revivra en tant que réalité omniprésente(3) ». (Padamalai)

« Le Concept ou l’opinion du monde ne s’évanouira que par la destruction du mental » : ainsi la fameuse ”RAISON” à la mode des riches perruques poudrées de leur siècle français des loupiotes est PUREMENT COMMERCIAL, si la ”raison” disparaît, le commerce disparaît, le calcul, Wall Street et la City disparaissent, le politisme étatique économique opinionesque disparaît……

Le Sentiment Océanique(3) SAIT qu’il sait que l’astre solaire, celui qui a donné le concept de feu vulgaire, de métallurgie ou de thermodynamique, N’EST PAS LE CENTRUM CENTRI : les Vrais Êtres ou Conscience Infinie arpentent « L’Univers » au sein de l’infini des « systèmes cosmiques » DANS UN SANS COMMENCEMENT NI FIN. Le Centre ou Centrum Centri n’est nulle part mais sans Lui, pas de Circonférences ou de « Systèmes cosmiques » partout à l’infini.

CE QUI SAUVERA L’HUMANITÉ EST L’INSIGNIFIANT, L’INUTILITÉ, LE NON-NÉCESSAIRE, LE LOSER DONC.
Se sentir « inutile », « bon à rien », est la marque de génie qui ne trompe pas. (Cas d’Albert Einstein d’après sa correspondance à quelques amis). Ce « sentir inutile » est donc le Principe de la Connaissance.
LE VRAI FEU SAUVERA CE MONDE, LE VRAI FEU OU L’IN-SIGNIFIANT, LE DÉRISOIRE, L’INUTILE, LE PAUVRE, LE LOSER (« Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers ». Matthieu 20,16).

Le corps-mental n’est que TEMPORAIRE (la mise en valeur du temps des Juifs, Attali, etc.), LES CONFORTS DU MONDE SONT LA SOURCE DES SOUFFRANCES ET ÇA COMMENCE NÉCESSAIREMENT PAR LA DÉCOUVERTE DU FEU VULGAIRE ET DE LA THERMODYNAMIQUE : LE CONFORT DE LA THERMODYNAMIQUE = SE FAIRE PRENDRE ET SE SOUMETTRE À LA MATRICE DU PHÉNOMÈNE SPATIO-TEMPOREL ET DE LA « RAISON » ET DES GROS EGO CONTAMINÉ PAR LE POUR-VOIR.

RENONCEMENT ou PUTRÉFACTION, LE FLÉAU = ANÉANTISSEMENT DU MENTAL.
« Tant que le mental n’a pas été détruit, aucun aspirant censé ne doit se reposer sur ses lauriers tout en pensant avoir fait tout ce qu’il fallait » (Padamalai). Équivalent de : « Un mental purifié est élixir, un mental vidé est remède. On dit du mental qu’il est purifié quand il ne s’attache plus à rien. On le dit vidé lorsqu’il ne garde plus rien en lui. Mais si l’on s’attarde sur le vide de cette vacuité, c’est que la vacuité n’est pas encore vide. Un mental vide et qui ne pense pas à sa vacuité, voilà ce qu’on appelle la véritable Vacuité », dit Le Secret de la Fleur d’Or, traduction de Thomas Cleary.
Le Vrai Fléau, c’est le mental, c’est la raison. Et le vrai Fléau ce sont les cinq sens de l’humain et leur monde soumis à leurs cinq sens.

Notes.
0. « Lorsqu’on utilise cette technique pour la première fois, on a l’impression d’un non-être dans l’être. Mais une fois le travail achevé, quand on a un corps au-delà du corps, on a l’impression d’un être dans le non-être [le « sentiment océanique » de Jean Coulonval] ».
« Ce n’est qu’au bout de cent jours de travail concentré que la lumière est réel, qu’elle est le feu du mental. Car au bout de cent jours, la lumière jaillit spontanément : de même que le rapport entre une femme et un homme forme l’embryon, soudain, d’un point d’authentique énergie positive, surgit une perle. Il convient de l’observer, calmement, tranquillement. Le retournement de la lumière est le processus de « mise à feu ». […] La Lumière n’est ni en soi ni en dehors de soi. Les montagnes, les rivières, le soleil, la lune et toute la Terre participent aussi de cette Lumière qui ne se trouve pas seulement en soi. Toutes les opérations de l’intelligence, la connaissance et la sagesse, participent également de cette Lumière qui ne se trouve donc pas en dehors de soi. De même que la Lumière du ciel et de la terre emplit l’univers, la Lumière d’un seul Être s’étend naturellement aux cieux et embrasse la Terre. Voilà pourquoi si l’on retourne la Lumière, le monde entier se retourne également », dit si clairement le Secret de la Fleur d’Or.

1. LA VALEUR D’ÉCHANGE ENTRE DEDANS ET DEHORS et RESTE ET MANQUE DE LA SOUMISSION AUX MARCHANDISES, LA SOUMISSION À LA LOI DE SUCCION, LE PLOMB PESANTEUR.
– Quelle est donc la racine du mal ?
– La « saisie » [loi de succion vulgaire à distinguer de la Vraie Loi de succion ou Eucharistie, mais ne pas tomber dans la gloutonnerie spirituelle qui existe aussi, c’est-à-dire ne pas tomber dans LA FIXATION OU COAGULATION D’UNE SPIRITUALITÉ COMME FIN EN SOI OU COMME « FIN DES TEMPS » !].
– La saisie de quoi ?
– La saisie du triple monde [de la Forme, du Désir, du Sans-Forme ; le connaisseur, la connaissance et le connu].
– Comment arrêter cette saisie ?
– En recourant à l’introuvable, car dans l’introuvable il n’y a pas de saisie.
– Qu’est-ce que l’introuvable ?
– La fin du dualisme.
– Qu’est-ce que le dualisme ?
– La vision d’un dedans et d’un dehors, lesquels sont introuvables.
(Soûtra de la Liberté inconcevable, chapitre V, 14)

2. Phrase clé de Lovecraft l’Initié : « Espèce de crétin, Warren est mort ! » (Pour mourir, il faut être MASQUÉ d’une naissance).
Randolph Carter et son ami Warren Harley se rendent dans un cimetière, Warren part à l’exploration souterraine d’une tombe et reste en contact téléphonique filaire avec Randolph resté en surface. Au bout d’un temps la voix de Warren lui renvoie l’épouvante de son angoisse. Et finalement « à l’autre bout du fil » lorsque Randolph interroge très angoissé son ami, une voix lui répond une chose surprenante illustrant fort bien ce qu’il se passe dans notre monde actuel :
« ESPÈCE DE CRÉTIN, WARREN EST MORT ! »
(Dans Démons et Merveilles, chapitre Témoignage de Randolph Carter, dernière ligne).

Bref, la totale illusion, l’Enfer, la Chute, nous la créons nous-même comme nous avons créés Dieu et les Dieux.
« Supposons qu’un homme, dans ce hall [l’ashram de Ramana Maharshi), s’endort. Dans son sommeil, il rêve qu’il se rend quelque part, s’égare, erre de village en village, d’une montagne à l’autre et cherche des jours entiers, sans eau ni nourriture. Il souffre beaucoup, s’informe de son chemin auprès de gens, et trouve finalement le bon endroit. Soulagé, il entre dans ce hall. Là, il ouvre les yeux, il est surpris. Tout cela a eu lieu durant un court moment et c’est seulement en se réveillant qu’il se rend compte qu’il n’a été nulle part. C’est la même chose avec notre vie présente [le scribe de la page souligne]. Quand s’ouvre l’œil de la Connaissance, l’homme réalise qu’il demeure en permanence en son propre Soi ». (Ramana Maharshi, 29-11-1947).

IDEM : « La Libération est déjà en vous ; vous devez simplement vous débarrasser des choses extérieures [la racine du mal(1)] qui se sont imposées à vous » (Ramana Maharshi, 21-11-1947).
Idem, le 29-11-1947 : « Les pratiques spirituelles ne servent pas à connaître son propre Soi, qui est omniprésent, mais seulement à se libérer des objets de désir(1). Une fois qu’on les a tous abandonnés, on demeure tel que l’on EST. Ce qui existe toujours est le Soi, tout ne naît que du Soi. On peut savoir cela quand on a réalisé le Soi. Tant que l’on n’a pas acquis cette connaissance, tout ce que l’on voit dans ce monde paraît réel ».

Dire que les choses existent, comme le temps, implique quelqu’un qui les voit. Il doit y avoir quelqu’un qui puisse dire : ”Je le vois, je l’entends, je le veux”

3. SENTIMENT OCÉANIQUE : Le sentiment océanique englobe toutes choses, pareil au ”cent mille cours d’eau différents” qui tous sont l’eau de l’Océan à saveur unique mais comprenant toutes les saveurs, tel le Centre est nulle part et la Circonférence est partout. Celui qui demeure dans le sentiment océanique se baigne dans TOUTES LES EAUX : LES EAUX PRIMORDIALES.
Le sentiment océanique du ‘Je’-‘Je’ ininterrompu est l’océan infini ; l’ego, la pensée ‘je’, n’est qu’une bulle à la surface de cet océan ; on l’appelle jîva ou âme individuelle. De même, la bulle d’eau, lorsqu’elle éclate, ne fait que se mêler à l’océan ; et quand elle est bulle, elle fait toujours partie de l’océan. (Réf. à Ramana Maharshi 92 du 7-11-1935).

« Tout comme les fleuves, en se déversant dans l’océan, perdent leur individualité et qu’ensuite les eaux de l’océan s’évaporent pour retomber en pluie sur les montagnes, puis s’écouler en rivières et retourner à l’océan, ainsi les individus, qui entrent en sommeil, perdent leur individualité et reviennent comme individus, selon leurs vâsanâ (tendances) antérieurs, sans en être conscients. Par conséquent, même dans la mort, le sat [réel, juste, existence absolue] n’est pas perdu ». (Ramana Maharshi, entretien 108 du 29-11-1935).
Voir aussi la page : Sentiment océanique Sahaja.

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Balala Tbptah

Balala Tbptah

Composition de Michel Roudakoff.

La pâte qui lève comme le Vrai Soleil qui lève.

Pour : Piccolo, Flûte, 2 Hautbois, 2 Clarinettes en Si, Basson, 2 Cors en Fa, 2 Trompettes en Si, 2 Trombones, Timbales, Percussions, Balalaïka prima soliste, Violon 1 et 2, Altos, Violoncelles, Contrebasses.

Partition : balalaitbptah2025_Score

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Cour, Cœur ou l’écran de cinéma

Cour, Cœur ou l’écran de cinéma

RESTER DANS L’INSTANT.
RESTER DANS LES EAUX PRIMORDIALES.

« La lumière est projetée sur l’écran et les ombres qui y passent donnent l’impression aux spectateurs d’une représentation de film. Et ce serait pareil si dans ce même film on montrait aussi des spectateurs. Celui qui voit et ce qui est vu ne seront alors rien d’autre que l’écran. Appliquez cela à vous-même. Vous êtes l’écran, le Soi a créé l’ego et l’ego a ses formations de pensées qui se manifestent comme le monde, les arbres, les plantes, etc., dont vous parliez. En réalité tout cela n’est pas autre chose que le Soi. Si vous voyez le Soi, vous trouverez le Soi en tout, partout et toujours. Rien d’autre que le Soi n’existe ». (Ramana Maharshi 13a, 7-1-1935).

« Mais si l’homme parvient à se sentir lui-même comme l’écran sur lequel sont projetés le sujet et l’objet, il ne peut y avoir confusion. Il peut observer tranquillement leur apparition et leur disparition, sans que le Soi en soit troublé ». (Ramana Maharshi 62, 6-7-1935).

« Prenez l’exemple du cinéma. Des images bougent sur l’écran. Essayez de les attraper. Qu’attraperez-vous ? Rien que l’écran. Laissez disparaître les images. Qu’est-ce qu’il reste ? Encore l’écran. Il en va de même ici. Même lorsque le monde apparaît, voyez à qui il apparaît. Tenez le substrat du ‘je’. Une fois que vous le tenez fermement, qu’importe que le monde apparaisse ou disparaisse ». (Ramana Maharshi 65, 13-7-1935).

– M. : Il n’y a qu’une seule conscience. Mais nous parlons de plusieurs sortes de consciences, comme la conscience du corps, la conscience du Soi. Elles ne sont que des états relatifs de la même Conscience absolue. Sans conscience, le temps et l’espace n’existent pas. Ils n’apparaissent que dans la conscience. Celle-ci est comparable à un écran sur lequel ils sont projetés en tant qu’images qui bougent comme au cinéma. La Conscience absolue est notre nature réelle.
– Q. : Les objets que nous voyons, d’où proviennent-ils ?
– M. : De l’endroit d’où vous provenez vous-même. Connaissez d’abord le sujet et posez ensuite la question sur les objets.
– Q. : Ce n’est qu’un aspect de la question.
– M. : Le sujet comprend également l’objet. Cet aspect unique est un aspect qui inclut tout. Voyez d’abord vous-même, et les objets ensuite. Ce qui n’est pas en vous ne peut pas apparaître hors de vous.
– Q. : Cela ne me satisfait pas.
– M. : Vous ne serez satisfait que lorsque vous atteindrez la source. Jusque-là, il y aura de l’agitation.
– Q. : L’Être suprême est-il ou non pourvu d’attributs ?
– M. : Cherchez d’abord si vous, vous êtes pourvu ou dépourvu d’attributs.
(Entretien 198, 10-6-1936).

– M. : L’âme reste toujours pure et non contaminée. Elle est le substrat parcourant ces trois états. Quand l’état de veille prend fin, je suis ; quand l’état de rêve prend fin, je suis ; quand le sommeil profond prend fin, je suis. Ils se succèdent et cependant, je suis encore. Ils sont comme les images d’un film projetées sur un écran. Elles n’affectent pas l’écran. De même, je ne suis pas affecté quand l’un ou l’autre de ces états prend fin. Si ces états relevaient du corps, vous seriez consciente de votre corps en sommeil. L’êtes-vous ?
– Q. : Non.
– M. : Sans être conscient du corps, comment peut-on dire que le corps existe pendant le sommeil ?
– Q. : Parce qu’on le retrouve toujours au réveil.
– M. : Le sens du corps est une pensée ; la pensée appartient au mental, le mental s’élève après la pensée ‘je’ et la pensée ‘je’ est la pensée-racine. Si celle-ci est tenue fermement, les autres pensées disparaîtront. Alors il n’y aura plus de corps, plus de mental, ni même d’ego.
– Q. : Que restera-t-il alors ?
– M. : Le Soi dans toute sa pureté.
– Q. : Comment s’y prendre pour faire disparaître le mental ?
(Entretien 244, 19-8-1936)

« En fait, il n’y a ni jīva ni opérateur. Le Soi comprend tout.
Il est l’écran, les images, le spectateur, l’acteur, l’opérateur, la lumière et tout le reste. Le fait que vous confondiez le Soi avec le corps et que vous vous imaginiez être l’acteur est comparable à un spectateur participant à un film comme acteur. Imaginez-vous l’acteur qui demande s’il peut paraître dans une scène sans écran. Tel est le cas de l’homme qui pense pouvoir agir indépendamment du Soi ». (Entretien 313, 2-1-1937).

« Le sommeil n’est pas ignorance ; c’est votre état pur. L’état de veille n’est pas connaissance ; c’est l’ignorance. Il y a pleine conscience dans le sommeil et il y a ignorance totale dans la veille. Votre vraie nature recouvre ces deux états et s’étend au-delà. Le Soi est au-delà de la connaissance et de l’ignorance [donc au-delà de la SAISIE, au-delà de la loi de succion vulgaire].
Sommeil profond, rêve et veille ne sont que des modes défilant devant le Soi. Ils se poursuivent, que vous en preniez conscience ou non. C’est le cas du jnani [le Réalisé du Soi], chez qui les états de veille, de samâdhi [contemplation], de sommeil profond et de rêve se déroulent comme les boeufs qui avancent, restent à l’arrêt ou sont dételés, dans l’exemple du voyageur endormi. Ces questions n’existent que du point de vue de l’ajnani [l’ignorant]. Autrement elles ne se posent pas ». (Entretien 313, 2-1-1937).

Non, non, la Réalisation du Soi ce n’est pas du « somnambulisme » !

« Un film projette un incendie sur un écran de cinéma. L’écran prend-il feu ? Des tonnes d’eau sont déversées. L’écran est-il mouillé ? Du matériel est utilisé. L’écran en est-il endommagé ?
C’est pourquoi il est dit : acchedyo ’yam, adâhyo ’yam, akledhyah… [Il (le Soi) ne peut être ni blessé, ni brûlé, ni mouillé… (BhG II.24)]. Le feu, l’eau, etc., sont des phénomènes qui apparaissent sur l’écran du brahman (c’est-à-dire le Soi), et ils ne l’affectent pas ». (Entretien 316, 3-1-1937).

L’état d’Être ou l’état de COUR, CŒUR, se retrouve chez Shântideva (8-9è siècles) : La Marche vers l’Éveil.

L’existence d’une graine est constatée par une conscience différente de celle de la graine et de la pousse. Mais qui constate l’existence de la conscience à laquelle l’objet est révélé ?

« Si Dieu est la cause des mondes,
Dites-moi donc ce que Dieu est [pour vous] !
Les [grands] éléments [le monde] ? Dans ce cas,
À quoi bon se fatiguer pour un nom [et une forme-situation-opinion] seulement ? »

Qu’a voulu créer ce Dieu ?
Le Soi, les éléments (Terre, Air, Eau, Feu], lui-même ?
Tout cela n’est-il pas éternel ?
La conscience naît de son objet.

Pour ce Dieu ne crée-t-il pas en permanence ?
Pourquoi il s’est arrêté à un ’Big Bang’ ?
Si la cause première, ce Big Bang, n’a pas de commencement,
Quand commencera alors son effet ?
Puisque ce Dieu ne dépend de rien d’autre que de lui-même,
S’il n’est rien qu’il n’ait crée,
De quoi dépendrait-il ?

Si la création de Dieu est le fruit d’un BESOIN,
Ce Dieu obéit à une puissance AU DEHORS.
Ce Dieu est donc soumis à la vulgaire loi de succion.
Alors, EN QUOI EST-IL DIEU ???

QUI DIT « CRÉATION » DIT FUMISTERIE (ou CROYANCE), MORT.

Tant qu’une chose ne RENONCE à son irréalité, il lui est impossible d’ÊTRE (elle est seulement en avoir, elle est seulement en CONSOMMATION SOUS VULGAIRE LOI DE SUCCION ou PLOMB-PESANTEUR : SATURNISME OU MISE EN VALEUR DU TEMPS).
De même, un nom-la-forme existant ou en état d’ÊTRE ne peut devenir inexistant(1), sinon, ce nom-la-forme aurait DEUX natures ou DEUX Soi !
Et c’est l’Ainsité ou le ”JE-SUIS” du ”Je suis ce JE-SUIS” : il n’y a pas de cessation ou de mort, ni de « réalité » ou « objectivité » de quoi que ce soit, que tous les noms-les-formes animés ou faisant semblant d’être immobile sont à jamais de naissance et de cessation (la mort, le ”néant” du genre : « après la mort il n’y a rien », dixit le psychiatre Émile Rogé pendant son état de veille).

Padam (pied en sanskrit, le Soi)
Renoncement total ou Putréfaction
est le Signe de l’aptitude
d’avoir trouvé ”chaussure à
son Pied”, comme Cendrillon.
AUX 12 COUPS DE MINUIT LE CAPITALISME ET SA CRÉATION DE BESOIN POUVAIT NAÎTRE…….
AINSI, SI CE MONDE NE RECULE PAS (ne renonce pas), IL EST MORT ! Car la Vérité de l’Inaction est la Vérité de Nostre Vraie Nature. Le FAIRE/FER qui rouille si bien n’existe que du point de vue opinionesque RELATIF (idéation ou mise en valeur du temps).

« Padam, le Réel, existe et brille comme Vide omniprésent sans ni survenir [aucun ”Big Bang”] d’où que se soit, ni engendrer quoi que ce soit.
Padam est la forme du Soi véritable qui existe si immuable, qu’on ne peut ni le perdre ni l’acquérir [Il est INSAISISSABLE, comme La Vérité]
Bien que Padam existe, imprégnant chaque (objet) du Dedans comme du Dehors, aucun objet n’existe jamais en Lui » (Ramana Maharshi, dans Paramalai ’Une guirlande pour Padam’, recueil de courts aphorisme par Muruganar (1890-1973), un des proches disciples éveillés de Ramana Maharshi).

« Ayant renoncé à son propre corps comme n’étant pas soi-même, pourquoi devrait-on devenir un autre corps (celui de Dieu) ? Si le propre corps n’est pas le Soi, tout autre corps n’est pas le Soi non plus. Les protagonistes du monisme qualifié estiment que l’individualité est nécessaire pour faire l’expérience de la Félicité. L’individualité, c’est-à-dire le sens du ‘je’, ne devrait pas être perdue.
Oho ! Le Soi n’est pas le corps, mais votre Soi devient le corps de Dieu ! N’est-ce pas absurde ?
Si vous pratiquez la prapatti (l’abandon de soi) à Dieu, vous vous êtes livré à Lui et vous êtes donc à Lui et non plus à vous-même. Si Dieu a besoin d’un corps, laissez-Le en chercher un pour Lui-même.
Vous n’avez pas besoin de dire que Dieu a un corps ». (Ramana Maharshi 327, 13-1-1937).

« Le corps est la croix. Jésus, le fils de l’homme, est l’ego ou l’idée « Je suis le corps ». Après avoir été crucifié, il est ressuscité comme le Soi glorieux – Jésus, le fils de Dieu !

« Renonce à cette vie [de consommateur] si tu veux vivre »
(Ramana Maharshi 396, 12-4-1937).

INSAISISSABLE ou SAINT SILENCE : « Étant non duel, Padam [le Soi] ne peut être pensé ; de ce fait, aussi longtemps que l’on pense, Il ne brille pas » (Ramana Maharshi, dans Padamalai).
Il est certain que PADAM est ANTI-COMMERCE DONC ANTI-PAIX (”Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée”. (Matthieu 10,34). Ce monde fait le contraire et se ZOMBIFIE PAR CASTRATION).

Note.
1. Ainsité
Iti désigne l’ainsité (ainsi), le Soi, la Seule Réalité, ce qui ne peut être éliminé, le « JE-SUIS », tathata en sanskrit, shinyo en japonais (‘Je’ et ‘je’ et devient ku : au-delà de l’ego et de ses différences sur-mortelles par leur vulgaire loi de succion et du C(T)OUCHER.

AINSITÉ : ni s’enfuir, ni s’approcher. Le Centre est nulle part et la Circonférence est partout.
Ni apparaître, ni disparaître, seulement « Je suis ce JE-SUIS » ou immortalité, éternité du ‘Je’. Jean Coulonval dans Synthèse et Temps Nouveaux : « Il m’arrive encore de désirer le retour au Néant, l’anéantissement du ‘Je’. Mais, écrivant cela, je m’aperçois que c’est impossible. Retour au Néant ? Mais on ne peut retourner « à quelque chose » qui, par définition, ne peut être le Néant, le Rien. L’anéantissement du ‘Je’ ? Mais ce ‘Je’ est la fine pointe de mon âme, par laquelle je suis une « personne », selon la définition qu’en donne Olivier Clément, par laquelle je touche Dieu, je suis Dieu. Pouvoir tuer mon ‘Je’, ce serait pouvoir tuer Dieu. Idiot, stupide ! Le fleuve qui va à la mer ne peut supprimer sa source ».

L’œil ne peut fonctionner qu’en utilisant la lumière émanée du soleil, sans cela l’œil est inutile. De même, le jiva ou individu ne peut fonctionner qu’en utilisant la Conscience [le Sel…] qui émane du Soi. Également, de même que l’œil ne peut fonctionner que dans la lumière réfléchie du monde des Essences. Si l’œil se tourne pour regarder le Soi, il sera entièrement effacé et se fondra dans le Soi avec lequel il ne fera plus qu’un, comme le fleuve qui va à la mer ne peut supprimer sa source. C’est le EST, le « Je suis ce JE-SUIS ».

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