
Guerres et sortie de l’UNivers
Sortir de l’Univers = seuls les humains fabriquent des « lois », donc des OPINIONS, des SYSTÈMES, DES LOGIQUES DE MERDES CONVENTIONNELLES DE L’INFORMATIQUE CAPITALISTE : science-expérience reproductible et contrôlable par d’autres en tous lieux et toutes saisons. Ainsi, il s’agit ici d’une technique à l’état de veille et dans le spatio-temporel, dans le conventionnel, et non d’une Science, non d’une Vérité !
L’Univers fabriqué à l’état de veille par le conventionnel et son DÉMON DE L’IDENTITÉ TUEUSE DU SAINT CHAOS. DÉMON DE L’IDENTITÉ : LE POUR-VOIR (pouvoir).
Itinéraire n’est ni itérer(1) ni la mise en valeur du temps (connaître et devenir quelque chose). Si le chemin était DEHORS, de l’Univers, du conventionnel, des indications serait possibles, mais comme NOUS SOMMES DANS L’UNIVERS : « Cherchez en vous-même. Le Soi est toujours réalisé. Seul quelque chose qui n’a pas encore été réalisé peut être recherché. Mais le Soi est à la portée de votre expérience ». (Ramana Maharshi 164, 24-2-1936).
« Sortir de l’Univers » = LE DÉMON DE L’IDENTIFICATION du ‘Je » avec le non-’Je’, ou du Soi avec le non-Soi.
LE DÉMON DE L’IDENTIFICATION CHEZ L’OISEAU ou LA GUÊPE, LE DÉMON DE LA MISE EN VALEUR DU TEMPS.
Comme l’oiseau en cage PAR LUI-MÊME (il pénètre par accident dans un lieu qui n’est pas le sien et en est PANiqué) et ses effort permanents pour retourner à sa résidence naturelle en volant vers le haut, le chemin de l’esclavage, plutôt que de se diriger vers le BAS, LA VOIE PAR LAQUELLE IL ÉTAIT ENTRÉ ACCIDENTELLEMENT. Pareillement chez les humains cela explique que leurs efforts incessants pour atteindre la Liberté naturelle ne sont aucunement couronnés de succès, c’est qu’ils sont eux aussi dirigés vers le dehors, vers ce qui asservit, au lieu du dedans, là d’où ils ont émergé.
La tendance naturelle de l’oiseau à se diriger vers le haut se manifeste avec force, alors qu’il essaye de se libérer ; de même la tendance naturelle de la guêpe à se diriger vers le haut de la lumière d’un ciel clair. « Semblablement, la tendance naturelle des individus [jiva] d’errer vers le dehors s’affirme même lorsqu’ils tentent de se libérer. C’est là une tendance propre à l’individu [jiva]. Cependant, si grâce au discernement juste et à la conscience pure, ce dernier inverse la direction de sa vision, d’une vision dirigée vers le dehors à une vision intérieure [Retournement de la Lumière] et qu’il s’en tient à elle, cela ne fait aucun doute qu’il atteindra la Libération à l’instant même ». (Padamalai, Muruganar, chapitre Le mental et ses créations).
– Q. : En quoi consiste cette réalisation du Soi qui met un terme à l’insatisfaction ? Je suis dans le monde où il y a des guerres. La réalisation du Soi peut-elle y mettre un terme ?
– M. : Êtes-vous dans le monde ? Ou bien le monde est-il en vous ?
– Q. : Je ne comprends pas. Le monde est, sans aucun doute, autour de moi.
– M. : Vous parlez du monde et des événements qui s’y déroulent. Ils ne sont que des idées en vous [idées ou opinions fabriquées par le CONVENTIONNEL]. Ces idées sont dans le mental. Et le mental est en vous. Donc le monde est en vous.
– Q. : Je ne vous suis pas. Même si je ne pense pas au monde, il n’en existe pas moins.
– M. : Voulez-vous dire que le monde est séparé du mental et qu’il peut exister en l’absence de celui-ci ?
– Q. : Oui.
– M. : Le monde existe-t-il dans votre sommeil profond ?
– Q. : Il existe.
– M. : Le voyez-vous dans votre sommeil ?
– Q. : Non, pas moi. Mais les autres qui restent éveillés le voient.
– M. : Dans votre sommeil, en étiez-vous consciente ? Ou ne serait-ce pas plutôt maintenant que vous savez que les autres voient le monde ?
– Q. : Oui, dans mon état de veille.
– M. : Vous parlez donc de votre perception du monde à l’état de veille et non pas de votre
expérience dans le sommeil. Vous admettez l’existence du monde dans les états de veille et de rêve parce qu’ils sont le produit du mental. Le mental se retire durant le sommeil profond et le monde se trouve dans la condition d’une graine. Au réveil, le monde se manifeste à nouveau. L’ego s’élance, s’identifie avec le corps et voit le monde. Ainsi, le monde est bien une création du mental.
– Q. : Comment cela se peut-il ?
– M. : Ne créez-vous pas un monde dans votre rêve ? L’état de veille est également un rêve, mais prolongé [LA MISE EN VALEUR DU TEMPS]. Il faut qu’il y ait quelqu’un qui voie les expériences du rêve et du sommeil [ET QUI VOIENT LE TEMPS COULER]. Qui est-il ? Est-ce le corps ?
– Q. : Il ne peut pas l’être.
– M. : Est-ce le mental ?
– Q. : Ce doit être lui.
– M. : Mais vous existez aussi en l’absence du mental.
– Q. : Comment ça ?
– M. : Oui, en sommeil profond.
– Q. : Je ne sais pas si j’existe alors.
– M. : Si vous n’existiez pas, comment pourriez-vous vous souvenir de vos expériences d’hier ?
Est-il possible qu’il y ait eu une cassure dans la continuité du ‘je’ durant le sommeil ?
– Q. : C’est possible.
– M. : Si c’était le cas, un Johnson pourrait alors se réveiller comme un Benson. Comment
l’identité de l’individu est-elle alors maintenue dans ces conditions ?
– Q. : Je n’en sais rien.
– M. : Si cet argument n’est pas clair, suivez alors un autre raisonnement. Vous admettez « J’ai bien dormi », « Je me sens reposé après un bon sommeil ». Vous avez donc fait l’expérience du sommeil. Celui qui a fait cette expérience s’identifie maintenant avec le ‘je’ de celui qui parle. Ce même ‘je’ doit avoir existé aussi durant le sommeil.
– Q. : Oui.
– M. : Donc le ‘je’ a existé durant le sommeil. Si le monde s’y trouvait aussi, vous a-t-il dit qu’il existait ?
– Q. : Non. Mais le monde me prouve maintenant qu’il existe. Même si je nie son existence,
lorsque je me heurte à une pierre et blesse mon pied, la blessure me prouve l’existence de la pierre et donc celle du monde.
– M. : C’est cela. La pierre blesse le pied. Le pied dit-il qu’il y a une pierre ?
– Q. : Non, moi ‘je’ le dis.
– M. : Qui est ce ‘je’ ? Il ne peut être le corps, ni le mental, comme nous l’avons déjà vu. Ce ‘je’ est celui qui fait l’expérience des états de veille, de rêve et de sommeil profond [ce ‘je’ DE L’OPINION]. Ces trois états sont des changements qui n’affectent pas [l’identité de] l’individu. Les expériences sont comme des images qui défilent sur un écran de cinéma. L’apparition et la disparition des images n’affectent pas l’écran. Ainsi, les trois états alternent successivement laissant le Soi non affecté. Les états de veille et de rêve sont des créations du mental. Le Soi les englobe toutes. Savoir que le Soi demeure heureux dans sa perfection est la réalisation du Soi. C’est la réalisation de la Perfection et ainsi du Bonheur.
– Q. : Le bonheur de la réalisation du Soi peut-il être complet si l’on ne contribue pas au bonheur du monde ? Comment peut-on être heureux quand il y a une guerre en Espagne, une guerre en Chine, etc. ? N’est-ce pas de l’égoïsme que de rester dans l’état de Réalisation sans aider le monde ?
– M. : On vient de vous démontrer que le Soi englobe tout l’Univers et le transcende aussi. Le monde ne peut rester séparé du Soi [encore une fois : ON EN SORT PAS DE L’UNIVERS POUR LE VOIR]. Si la réalisation d’un tel Soi est appelée égoïsme, cet égoïsme doit aussi englober le monde. Il n’y a là rien de méprisable.
– Q. : Les êtres réalisés ne continuent-ils pas à vivre comme les êtres non réalisés ?
– M. : Oui. Avec cette différence que l’être réalisé ne voit pas le monde comme séparé du Soi. Il possède la véritable connaissance et le bonheur intérieur d’un Être parfait. Tandis que l’être non réalisé voit le monde comme séparé [comme un Univers-objet avec un sujet l’observant], ressent son imperfection et en devient malheureux. Autrement, leur comportement extérieur est semblable.
– Q. : L’être réalisé sait donc, comme les autres, que des guerres font rage dans le monde.
– M. : Oui.
– Q. : Comment peut-il alors être heureux ?
– M. : L’écran de cinéma est-il affecté par des scènes d’incendie ou d’inondation ? Il en est de même avec le Soi.
L’idée « je suis le corps ou le mental » est si enracinée qu’il est difficile de s’en défaire, même quand on est convaincu du contraire. Quand on a fait un rêve, on sait au réveil qu’il était irréel ; et l’expérience de veille devient irréelle dans les autres états. Par conséquent, chaque état contredit les autres. Ils ne sont donc que des états changeants qui se déroulent dans la conscience de celui qui les perçoit. Ce sont des phénomènes apparaissant dans le Soi qui, lui, ne change pas et reste non affecté par eux.
Tout comme les états de veille, de rêve et de sommeil profond ne sont que des phénomènes, la naissance, la croissance et la mort ne sont, elles aussi, que des phénomènes dans le Soi, lequel continue à demeurer inchangé et non affecté. Naissance et mort ne sont que des idées. Elles relèvent du corps ou du mental. Le Soi existait avant la naissance de ce corps et demeurera après la mort de celui-ci. Il en est de même de tous les corps qui ont été pris successivement. Le Soi est immortel. Les phénomènes changent et sont mortels. La peur de la mort relève du corps, pas du Soi. Une telle peur est due à l’ignorance. Réalisation signifie vraie connaissance de la perfection et de l’immortalité du Soi. La mortalité n’est qu’une idée qui cause la souffrance. Vous pouvez vous en débarrasser en réalisant la nature immortelle du Soi.
(Ramana Maharshi 487, 2-5-1938).
Ainsi, LA MORT EST UNE OPINION COMME DE TOUT DANS LA MISE EN VALEUR DU TEMPS.
« Les derniers jours, des centaines de fidèles défilèrent devant la petite chambre qui avait été construite pour lui. Shrî Bhagavân (Ramana Maharshi), étendu sur son lit sur la véranda, donna le darshan [voir ou être vu du guru ou d’une divinité] matin et soir jusqu’à sa fin et ne permit pas qu’on l’arrêtāt. Le vendredi soir du 14 avril 1950, la foule venue de loin et de près fut encore plus grande, et cette fois-ci, elle ne se dispersa pas après le darshan, se doutant que son état était critique. Quand la fin approcha toute l’assemblée se mit à chanter l’Akshara-mana-mâlai avec le refrain « Arunâchala Shiva, Arunâchala Shiva »… Les yeux de Bhagavân s’ouvrirent un peu ; sur ses lèvres apparut un léger sourire ; le long d’une joue coulèrent quelques larmes de félicité ; et à 8 h 47, une expiration… et aucune inspiration. Pas de lutte, pas de spasme, aucun signe qu’il mourait. À ce moment même, une comète d’une lumière éclatante traversa lentement le ciel, se dirigea vers Arunâchala et disparut derrière le sommet.
La forme visible de Bhagavân s’était absorbée dans la Réalité suprême d’Arunâchala ». (Extrait de la préface des Enseignements de Ramana Maharshi).
Dans une civilisation où le mental est parfaitement maîtrisé chez chacun de ses membres, à l’exemple plus haut de la guêpe et de l’oiseau, il ne peut pas exister de violence, il ne peut pas y avoir de guerre, et ce qu’il s’en suit : il ne peut pas y avoir de commerce ou dualité sujet-objet, manque-reste, dedans-dehors.
Le régime républicain EST UN SPIRITUALISME en forme d’une « isme » ou système, une institutionnalisation détournée dans un but opinionesque ou idéologique par les systèmes dogmatiques, religieux, sectaires et mercantiles, qui enseignent des sens arbitraires et invérifiables : ça s’appelle « la dialectique historique matérialiste », les faits sont invérifiables, parce qu’ils sont la dimension du mental qui reconstitue l’événement en attachant un instant qui passe à un autre instant : « la reconstitution de l’événement, d’une ”re-composition” de ce qui a été ‘dé-composé’ par le temps. L’histoire « re-créé » une durée intellectuelle, un enchaînement logique (raison) entre des moments abolis en tant que tels, elle « re-fait » les faits et les déforme d’autant. Il y a des faits proprement dits et scientifiquement observables dans la seule mesure où ces faits peuvent être reproduits dans les mêmes conditions(2). Le « fait religieux » et le « fait magique » n’existent pas en tant que « phénomènes observables » car, dans les sciences humaines, l’observateur est lui-même engagé dans le système qu’il observe et il y apporte tant d’éléments d’incertitudes que l’on ne saurait accorder quelque crédit à une méthode qui, prétendant décrire « objectivement » les faits historiques, prouve ainsi qu’elle méconnaît et la notion de fait et la notion d’objectivité ». (En réf. à René Alleau : Aspects de l’Alchimie Traditionnelle).
Notes.
1. SORTIR DE L’ABSOLU = S’ATTACHER À.
Qu’il faille s’attacher à certain Instant, c’est certain, Mais SANS fixation, sans coagulation conformément au principe du « Gate gate pâragate pârasamgate bodhi svâhâ » du Soûtra du Diamant (Allé, allé, allé au-delà, allé complètement au-delà, l’Éveil, ainsi). S’attacher à un Instant comme on se promène dans un Paysage. S’attacher = cultiver pour soi-même, coaguler, fixer ou concentrer, stocker, CELA MÈNE AU POUR-VOIR, LE POUVOIR DES VOYEURS : UN CONSOMMATEUR DE CONCENTRATION DEVIENT UN BÉNÉFICIAIRE : IL S’ATTACHE, IL FABRIQUE UNE DURÉE DE CONCENTRATION.
LA CONTINUITÉ DE LA PRÉSENCE CULTIVÉ OU ARTIFICIELLE D’INSTANT EN INSTANT DEVIENT, EN ELLE-MÊME, SUSPECT, CAR CHARGÉ D’EFFORT DE SPATIO-TEMPOREL : ÉCHO DU VIOL PAR L’EGO, D’OÙ L’AVERTISSEMENT TRADITIONNEL : « NE PAS ATTACHER UN INSTANT QUI PASSE À UN AUTRE INSTANT ».
Lorsque l’état d’attention divisé en sujet-objet dissout le centre fictif : le ‘Nous’, là commence le SUBJECTIF en forme du CHAHUT DE L’EGO qui peut se confondre avec ZÉRO INDIEN en une sorte d’ENTRE-DEUX chargé de promesses. C’est là qu’entre la clé principale : LA SIMPLICITÉ. Clé qu’IL NE FAUT JAMAIS PERDRE. La concentration fuit le compliqué et le winnerisme et les originalités. C’est pourquoi il n’est rien de plus difficile, surtout à nostre époque de Big Brother et de tous connectés, QUE LE SANS TRACE, de plus délicat que la légèreté dans ce monde du PLOMB-PESANTEUR ou loi de succion vulgaire : comment ne pas laisser de trace dans une neige vierge qui se dépose sur la POINTE de l’Instant ? (Les Artistes-Artisans autrefois NE SIGNAIT PAS LEURS ŒUVRES, le commerce n’était pas installé).
Il y faut l’habit de la PUTRÉFACTION, DE L’INSAISISSABLE, DU NON-DÉSIR.
LE PONTIFE, CELUI QUI FAIT PASSER LE PONT À L’ADEPTE, DÉCLARE : NE VOUS PLANQUEZ PAS MÊME DANS LE SANS TRACE ; ce qui correspond au Principe du GATE GATE et du VOLATIL par rapport au COAGULE (du Plomb). Se planquer, se réfugier = se coaguler….
2. Sortir de l’Univers = seuls les humains fabriquent des « lois », donc des OPINIONS, des SYSTÈMES : science-expérience reproductible et contrôlable par d’autres en tous lieux et toutes saisons. Ainsi, il s’agit ici d’une technique à l’état de veille et dans le spatio-temporel, dans le conventionnel, et non d’une Science, non d’une Vérité !
