Nihilisme ou nonisme et sommeil profond
c’est la même chose.
Le nonisme n’est pas Amour, n’est pas la suppression du Plomb-pesanteur : l’état d’Absolu, l’état de non-dualité, de concentration totale, pendant laquelle la distinction entre sujet et objet disparaît.
Comme dit Ramana Maharshi, si l’on connaît le Soi, on connaît automatiquement la concentration absolue (samâdhi), la fusion entre le Moi-Individuel et le Moi-Collectif. Il est arrivé au scribe de cette page en pratiquant l’aquarelle de fusionner avec l’objet, paysage, peint, on abandonne son Moi-Individuel, on le PUTRÉFIE, on le met en RENONCEMENT. C’est la PLÉNITUDE décrite par Jean Coulonval dans sa lettre 34 à Arthur Kœstler le 22-4-1975, dans Synthèse et Temps Nouveaux.
C’est dans cette lettre qu’il dit que le dictateur fabricant d’âmes était en germe dans Karl Marx qui (page 202 et prolétarisme, la masse, et le spatio-temporel) « enseignait que la structure intellectuelle de l’individu est le produit de son milieu ». Ainsi fabriqué par les seules contingences sociales et historiques (l’HOTC, Histoire-Opinions-Temps qui Coule) dont cet individu (dividu : divisé nécessairement, il n’est que consommateur, usager à la Marx) n’a pas à décider, il ne doit vivre que dans l’HOTC entre un Adam et une projection en ”Fin des Temps” (Demain On Rase Gratis, DORG). Le souvenir, au sens de « L’Éternel Retour » ou Réalisation du Soi lui est interdit, il ne doit pas regarder en arrière pour boucler sur le passé. Seul, le dictateur, l’oligarchie fabricant d’âmes s’accorde cette possibilité et l’interdit aux fabriqués. Lui seul a droit au ‘Je’.
Ce n’est pas nouveau, surtout en régime républicain dans l’éducation nationale, qui est un DRESSAGE. Mais, surtout depuis l’après 1945, cette séparation nette et brutale entre fabricants (un petit groupe et à la limite un seul) et fabriqués (les milliards de Terriens) n’a jamais été aussi nette qu’en 2025.
POURQUOI ?
Mais à cause du monothéisme unilatéral républicain sévissant partout dans le monde. MONOTHÉISME LIÉ À L’ÉCONOMIQUE DU VENTRE ET DU BAS VENTRE DANS L’IDENTIFICATION UNIQUE AU CORPS.
Depuis l’après 1789 français le MASQUE DE L’UNIVERSELLE EST LE MONOTHÉISME UNILATÉRAL RÉPUBLICAIN.
N’étant plus à même de connaître leur Soi, les êtres humains se trouvent livrés à une même Omnipotence indifférenciée, un monothéisme unilatéral républicain avec ses citoyenisés ou consommateurs qui vont cahin-caha en un ”vivre ensemble” maintenant indormatique sous la domination de l’industrie capitaliste de l’infirmatique (pas de faute !), qui forme ainsi une collectivité religieuse ou sociale. Alors il leur est facile de confondre leur Soi qu’ils ne connaissent pas depuis leur enfance, et de prétendre l’imposer à tous comme ça se passe actuellement. C’est ce monothéisme unilatéral républicain CRÉÉ DANS LES CROYANCES PAR L’OPINION par lequel passe une ”unité” totalement artificielle avec pour preuve des déluges permanents de conflits d’intérêts, et qu’ils vont appeler ”démocratie”. Ayant perdu sa Racine avec son Soi, chaque ‘moi’, chaque consommateur sera livré à une hypertrophie qui comme actuellement DÉGÉNÈRE EN IMPÉRIALISME RELIGIEUX APPELÉ « RÉPUBLIQUE » ; la tâche n’est plus de faire que chacun s’unisse à son propre Soi, il ne s’agit que d’imposer à tous « LE MÊME SOI » (les fameuses ”valeurs républicaines”). C’EST UN TOTALITARISME, UN IMPÉRIALISME MODERNE (avec son socialisme, sa normalisation quasi religieuse copie du Christ, sa croyance en une ”liberté de pensée” appelée ”laïcité”, et enfin son conflit d’intérêts permanent appelée ”démocratie”).
LAÏCITÉ = GUERRES PERMANENTES DE RELIGIONS OU DE LOI DE SUCCION : l’ignorant, le croyant dogmatique en laïcité, ne peut qu’être scandalisé par celui qui SORT de son socialisme républicain en réalisant son Soi, en croyant que celui qui réalise son Soi s’adresse une « louange à lui-même ». Et le croyant en laïcité n’étant pas un Réalisé, il ignore le processus et le sens de « Universel » et ne distingue pas qu’il y a croyance et Croyance (l’actuelle croyance est celle du capitalisme : CRÉDIT-CRÉDO-CRÉANCE-CROYANCE-CONFIANCE, les anciens banquiers se nommaient ”Marchands de confiance”).
Ainsi le croyant en laïcité érige-t-il sa croyance en dogme absolu, notamment en France, alors qu’elle est limitée et conditionnée par le sociale et le conventionnel. D’où les conflits d’intérêts appelés ”démocratie”, d’où les impitoyables luttes entre croyances qui rivalisent, se rejettent et se réfutent les unes les autres (tels les partis politiques qui par leurs oppositions, leurs ”débats” donnent de la nourriture aux égrégores…).
L’inquisition socialiste républicaine et sa fabrique de citoyens dans le Dieu république créé dans la croyance en laïcité, en Crédit-Crédo-Confiance, fabrique un faux Soi confondu avec l’INDIVIDU EMPIRIQUE au sens de John Locke : toute conception de l’Être en soi issue de l’expérience du spatio-temporel : dans ce concept, aucune doctrine ou aucune constante ne peut être immuable parce qu’elle a sa source dans le temps qui coule. C’est ce citoyenisé qui n’a aucune conscience de sa valeur réelle (pôle divin ou ”céleste”, sa Vraie Liberté), son Être est complètement aplati à la surface sociale (”couverture sociale”) et du monde des cinq sens ou des « évidences » rationnelles.
Ainsi la Réalisation du Soi ou « louange à soi-même » et SORTIE du « vivre ensemble » du monothéisme unilatéral républicain sera dénoncée PAR LE CONFORMISME OU LE « ISME » DU COLLECTIF comme la pire des idolâtries, et au mieux diagnostiquée comme « radicalisée » (ou asocial, marginal, dévergondé). Cette laïcité ou conformisme collectif pratique au même degré cette idolâtrie, car il ne suffit pas d’éliminer l’individuel, et paradoxe puisque le monothéisme républicaine dogmatise l’individu, pour atteindre le divin dans son ”vivre ensemble”, dans son TOUS CONNECTÉS dans la soumission à l’informatique de l’industrie du capitalisme. Or la Liberté, la ”délivrance” N’EST PAS INDIVIDUEL NI COLLECTIVE À LA RÉPUBLICAINE ; ELLE EST DE L’ORDRE DU SENTIMENT OCÉANIQUE (1) : SANS OPINION, DANS LE SILENCE : le ‘Je’ n’est plus un ‘je’ à côté d’un autre ‘je’, il n’est pas non plus la perception d’une collectivité, d’une multitude façon ”démocratie”. Le ‘Je’ du Réalisé est au-delà des accidents et de la quantité cosmique.
Socialisme républicain soi-disant inventé par les Juifs selon Jacques Attali : Les Juifs, le monde et l’argent, page 481, qui inventèrent aussi la psychanalyse, l’américanisme, le sionisme (page 481 et suivantes). Selon J. Attali, un socialisme dont la matrice serait le judaïsme russe jusqu’en 191, en une forme de ”république tsariste” : fusionner tous les peuples de la Grande Russie en un seul, doté d’une seule langue, d’une seule religion, d’une seule économie (la république ?). Ça ne rappelle pas la république française de 1789 qui « fusionna » aussi tous les peuples des provinces et de leurs langues traditionnelles, et dont la symbolique est illustrée par cette FRANCE EN DAMIER, et qui comme à ce hui se retrouve toujours divisée en départements ?
Le monothéisme républicain exige à la fois l’individualité extrême et le collectivisme extrême (”l’unité” d’un groupe humain), soit un général en forme de fini dans l’infini, un bonheur dans le capitalisme qui engendre naturellement la pauvreté, donc exiger du bonheur dans les contradictions de la vie mortelle, un spirituel ou du rêve dans la Matière, et le divin dans l’humain. EXACTEMENT CE MÊME IMPOSSIBLE DANS LA CROYANCE CORPS-MENTAL QUE NOUS DONNE, GRATUITÉ, le Soi naturel : « Le ‘Je’ rejette l’illusion du ‘je’ et cependant demeure en tant que ‘Je’. Tel est le paradoxe de la réalisation du Soi. Ceux qui sont déjà réalisés n’y voient aucune contradiction ». (Ramana Maharshi, entretien 28 du 4-2-1935).
« On ne voit pas le monde ou son propre corps en étant loin du Soi. On est toujours le Soi et c’est ainsi qu’on voit tout le reste. Dieu et le monde, tout est dans le Coeur. Voyez celui qui voit et vous trouverez que tout est le Soi. Changez votre façon de voir. Regardez vers l’intérieur. Trouvez le Soi. Qui est le substrat du sujet et de l’objet ? Trouvez-le et tous vos problèmes seront résolus ». (Ramana Maharshi, entretien 331 du 18-1-1937).
– Q. : Les êtres réalisés ne continuent-ils pas à vivre comme les êtres non réalisés ?
– M. : Oui. Avec cette différence que l’être réalisé ne voit pas le monde comme séparé du Soi. Il possède la véritable connaissance et le bonheur intérieur d’un Être parfait. Tandis que l’être non réalisé voit le monde comme séparé, ressent son imperfection et en devient malheureux [comme s’il ”sortait” de l’Univers pour le voir]. Autrement, leur comportement extérieur est semblable. (Entretien 487 du 2-5-1938).
« Le Maharshi ne voit personne hors de son Soi. Pour lui, il n’y a donc pas de disciples. Sa grâce est omniprésente, et il la communique en silence à quiconque la mérite ». (Un fidèle de Ramana Maharshi, dans l’entretien 23 du 2-2-1935).
Où est alors le socialisme, la NORME COLLECTIVE du monothéisme républicain ?
Sentiment océanique ou VRAI VIVRE ENSEMBLE = tout être humain devrait EN PREMIER faire ”société” avec LUI-MÊME dans son CONNAÎTRE TOI-MÊME PAR TOI-MÊME, avant, s’il le désir, de se lancer à faire société avec les autres. Des relations authentiques ne peuvent avoir lieu qu’entre personnes authentiques. Seul un Total peut connaître un Total. Or le citoyenisé, le ‘moi’ n’est pas un total puisqu’il se définit par son social : un ‘je’ par rapport à un autre ‘je’, il est donc limité par ce qui le différencie de cet autre citoyenisé. Il en est ainsi de l’ego, du ‘moi’ de chaque paroissien du monothéisme républicain qui ne peut être un Tout, un Océan (1).
Le monothéisme unilatéral républicain s’inscrivant dans un DIEU CRÉÉ DANS LA CROYANCE, LE DIEU « LIBERTÉ », il ne peut que s’inscrire dans le « COMME SI », tellement bien synthétisé dans le conte de H.C. Andersen : Les habits neufs de l’Empereur, quand un petit enfant s’écrit dans la foule : « Mais le roi est nu ! », la foule commence à ne plus croire à la nudité de son souverain.
Surtout le monde occidental en est réduit au « COMME SI », « LE GRAND JEU DU ”FAIRE SEMBLANT” ».
Le ”COMME SI” dans l’entretien 146 le 26-1-1936 par Ramana Maharshi :
« Il n’y a pas de plus grand mystère que celui-ci : nous cherchons à atteindre la Réalité alors que nous sommes la Réalité. Nous pensons que quelque chose nous cache notre Réalité et qu’il faut le détruire avant d’obtenir cette même Réalité. C’est ridicule. Un jour viendra où vous rirez vous-même de tous les efforts passés. Et ce qui sera le jour où vous rirez est déjà ici et maintenant ».
FONDAMENTAL !
Et c’est exactement le conte d’Andersen : grâce à la pureté de cet enfant, non encore contaminé par le social, la foule va enfin s’éveiller et admettre que LE ROI EST NU. Et maintenant le monde entier fait ”COMME SI” le roi était habillé, alors qu’il est nu. Le monde entier fait ”COMME SI” il pouvait se confier corps et âme à l’économie mondiale, à l’État, et comme s’il était « libre », ”COMME SI” la liberté existait à travers le commerce-argent-marchandise.
Et comme dans le conte d’Andersen où les voleurs ont confectionnés un si bel habit au roi, avec du fil et des tissus si rares qu’ils en sont invisibles et que le roi est réellement nu ; C’EST LA TECHNIQUE DU LAVAGE DE CERVEAUX, LA TECHNIQUE DU RÉFLEXE CONDITIONNÉ de Ivan Pavlov, un behaviorisme modèle US à la J.B. Watson et autres Edward Bernays neveux de Freud, mais surtout une technique du ”psychiatre” Donald Ewen Cameron : dissoudre la tessiture logique des « accidents-connaissances » (à la John Locke et forcément dans la logique de Marx, l’HORC, qui ont prit corps dans une forme de matrice dans l’intellect-essence (des « noumènes », formes de sensibilités à la façon de Kant. Le scénario du premier Matrix reprend un peu cet aspect HOTC d’un monde AU DEHORS au lieu d’être AU DEDANS). Cela produit un lavage-déluge de l’âme sur laquelle se construit un nouveau corps-objet, une nouvelle ère, une nouvelle « république d’opinions » ou de pensées, nouvelles valeurs à la mode, un nouveau spatio-temporel, UNE TRANSITION (mot magique du pouvoir actuel) tel que rêve de la construire les transhumanistes des Google de leur vallée informatique industrielle et de leur ADRN messager, et de leur World Economic Forum.
Le « Il n’y a pas de plus grand mystère », du Maharshi cité plus haut, renvoie directe au Grand Œuvre alchimique…
Le sommeil profond n’est pas valable pour la Libération, même si sommeil profond et samâdhi et réalisation du Soi sont identique : la Félicité y est présente dans les deux cas, mais dans le sommeil profond on en est évidemment pas conscient ! On le sait seulement au réveil quand apparaît l’ego et que l’on dit : ”J’ai bien dormi”. « Or, en samâdhi, la Félicité est éprouvée alors qu’on est éveillé ».
Le samâdhi est un sommeil conscient.
- La vie n’appartient à personne, surtout pas au régime du monothéisme unilatéral républicain et ses usagers-consommateurs.
Shun : Peut-on atteindre la Voie et la garder ?
Zheng : Vous ne pouvez garder votre corps (vaisseau se détériorant), comment pourriez-vous garder la Voie ?
Shun : À qui est donc mon corps, s’il n’est pas à moi ?
Zheng : C’est une forme qui vous est fournie par le Ciel et la Terre. Le vie ne vous appartient pas : c’est une harmonie qui vous est fournie par le Ciel et la Terre. La Nature ne vous appartient pas : elle est vous est fournie par l’Univers. Vos descendants ne vous appartiennent pas : ils ne sont que mues confiées par l’univers. C’est pourquoi vous marchez sans savoir où vous allez, vous vous arrêtez sans savoir où vous restez, vous mangez sans connaître les saveurs. Telle est la force du souffle Yang de l’Univers. Comment pourriez-vous posséder quelque chose ?
(Lie Tseu, Traité du Vide parfait, Présages célestes 14) - Dialogue en correspondance parfaite avec l’enseignement de Ramana Maharshi !
« Quand vous dormez, vous demandez-vous si vous existez ou non ? C’est seulement à votre réveil que vous vous rendez compte que vous exister. Dans le rêve aussi, le Soi existe. En vérité, il n’y a pas de corps qui soit mort ou vivant. Ce qui ne bouge pas, nous l’appelons ”mort”, et ce qui bouge, nous l’appelons ”vivant”. Dans le rêve vous voyez nombre de corps morts et vivants, mais quand vous vous réveillez ils cessent d’exister. De la même manière, ce monde, qu’il soit animé ou pas, est non existant. La mort veut dire la dissolution de l’ego, et la naissance sa renaissance. Il y a des naissances et des morts, mais elles concernent l’ego, et non VOUS. Vous existez, que le sens de l’ego soit là où non. Vous êtes sa source, mais vous n’êtes pas l’ego lui-même. La délivrance (mukti) signifie trouver l’origine de la naissance et de la mort [ce qui est interdit pas le concept de Karl Max comme l’exprime Jean Coulonval cité plus haut] et détruire le sens de l’ego à sa racine. C’est cela la Délivrance. C’EST MOURIR EN PLEIN CONSCIENCE. Si l’on meurt de cette façon, on renaît en même temps et au même endroit avec l’aham-sphurana (‘Je’-‘Je’ (2)) qui se manifeste. Celui qui naît ainsi n’a plus les moindres doutes ». (Ramana Maharshi, témoignage de Suri Nagamma 11-9-1947).
Notes.
1. Le « sentiment océanique » par Ramana Maharshi dans l’entretien 92 du 7-11-1935 : « Le ‘Je’-‘Je’ ininterrompu est l’océan infini ; l’ego, la pensée ‘je’, n’est qu’une bulle à la surface de cet océan ; on l’appelle jîva ou âme individuelle. De même, la bulle d’eau, lorsqu’elle éclate, ne fait que se mêler à l’océan ; et quand elle est bulle, elle fait toujours partie de l’océan. Dans l’ignorance de cette vérité simple, d’innombrables méthodes, sous différentes dénominations, telles que yoga, bhakti [dévotion], karma, etc., ont été enseignées. Chacune apportant de nombreuses modifications, elles ont été enseignées avec beaucoup d’habileté et des détails compliqués seulement pour séduire les chercheurs et semer la confusion dans leurs esprits. Il en va de même pour les religions, les sectes et les dogmes. À quoi servent-ils ? Uniquement à faire connaître le Soi. Ce sont des aides et des pratiques dont on a besoin pour connaître le Soi ».
« Tout comme les fleuves, en se déversant dans l’océan, perdent leur individualité et qu’ensuite les eaux de l’océan s’évaporent pour retomber en pluie sur les montagnes, puis s’écouler en rivières et retourner à l’océan, ainsi les individus, qui entrent en sommeil, perdent leur individualité et reviennent comme individus, selon leurs vâsanâ (tendances) antérieurs, sans en être conscients. Par conséquent, même dans la mort, le sat [réel, juste, existence absolue] n’est pas perdu ». (Ramana Maharshi, entretien 108 du 29-11-1935).
Voir un complément sur la page : Sentiment océanique Sahaja
2. « Le sphurana est ressenti en diverses circonstances, lors d’une grande peur, d’une excitation, etc. Bien qu’il existe de tout temps et en tout lieu, il est ressenti en un certain endroit et dans certaines conditions. On l’associe aussi à des causes antécédentes et le confond avec le corps.
Alors qu’il est seul et pur ; c’est le Soi. Si l’attention se fixe sur le sphurana et si on le ressent de façon continue et automatique, c’est la Réalisation.
Aussi le sphurana est-il un avant-goût de la Réalisation. Il est pur. Le sujet et l’objet procèdent de lui. Si l’homme se prend par erreur pour le sujet, les objets doivent nécessairement apparaître différents de lui. Ils sont alternativement retirés et projetés, créant le monde et la jouissance qu’en a le sujet. Mais si l’homme parvient à se sentir lui-même comme l’écran(a) sur lequel sont projetés le sujet et l’objet, il ne peut y avoir confusion. Il peut observer tranquillement leur apparition et leur disparition, sans que le Soi en soit troublé ». (Ramana Maharshi 62, 6-6-1935).
a. L’écran de cinéma : « Un film projette un incendie sur un écran de cinéma. L’écran prend-il feu ? Des tonnes d’eau sont déversées. L’écran est-il mouillé ? Du matériel est utilisé. L’écran est-il endommagé ?
C’est pourquoi il est dit : acchedyo ‘yam, adâhyo ‘yam, akledhyah… [Il (le Soi) ne peut être ni blessé, ni brûlé, ni mouillé… (BhG II, 24)]. Le feu, l’eau, etc., sont des phénomènes qui apparaissent sur l’écran du brahman (c’est-à-dire du Soi), et ils ne l’affectent pas ». (Ramana Maharshi, entretien 316 du 3-1-1937).