LE BANC-TITRE pour film argentique

Technique peu connu de la prise de vues en banc-titre. Page issue de mon site perso : fangpo1.com.

Plus bas se trouve la photo du banc-titre OXBERRY (aussi photo ci-dessus) à deux colonnes dans sa version complète, avec caméra de 35 mm et dispositif de rétro-projection (image aérienne, voir les schémas plus bas).

Avec l’informatique, le banc-titre est de moins en moins utilisé (voir plus du tout). Cependant, rien n’est impossible avec le banc-titre ; il restera certainement un outil complémentaire par rapport à l’emploi de l’ordinateur, et avec des prix de revient plus compétitifs. L’expérience de travail sur le banc-titre peut aider pour la recherche sur ordinateur graphique, notamment pour la conception graphique de sites Internet. Reste à savoir si l’image argentique ne sera pas un jour abandonnée… alors la caméra vidéo remplacera la caméra film.
D’ailleurs il y a déjà longtemps, la visée caméra sur certains bancs était assurée par une petite caméra vidéo ; normalement, pour cadrer un document, une lampe projette l’image du cadre sur la table de prise de vue à travers l’objectif (voir le schéma plus bas). Voir aussi le format des perforations des dessins et des tenons sur la table de prises de vues.

Banc-titre Oxberry
Schéma

Banc-titre Oxberry une colonne

Image aérienne
Schéma du banc-titre Oxberry avec projection pour image aérienne ou image virtuelle. Cela permet de filmer le film dans la fenêtre du projecteur. On peut utiliser l’éclairage du plan de travail en même temps sans crainte de voiler la pellicule. On peut ainsi mélanger des séquences en animation à des séquences de prises de vues réelles en un seul passage (voir le schéma en dessous). Les surfaces peintes sur le cellulo spécial doivent-être opaques. En 35 mm on utilise un objectif de focale 100 mm. Le plan de travail ou plateau porte cellulos reste fixe ; pour déplacer les cellulos il faut utiliser une barre à tenons flottante (indépendante de la table de prise de vue).

Schéma image aérienne
1. Pellicule vierge – 2. Cache mobil en contact avec la pellicule vierge (bi-pack) – 3. Objectif caméra – 4. Table de prises de vues – 5. Cellulo – 6. Condensateurs – 7. Miroir argenté en surface – 8. Objectif projecteur – 9. Image de projection – 10. Cache mobile en contact avec l’image de projection – 11. Lampe du projecteur – 12. Éclairage de la table de prises de vues

Viseurs
Pour la visée au banc, une lampe projette une image de la mire de visée sur le plan de travail (on utilise aussi la visée à travers une petite caméra vidéo). On peut utiliser aussi la rotoscopie : par un prisme, la lumière projette sur la table l’image d’un bout de film placé dans le couloir de la caméra. On peut alors cadrer très précisément.

Plan de travail et « pegbar » à 3 perforations les plus utilisées pour l’animation des dessins. Pegbar (registration pegs) ou barre à tenons. Ici les formats de perforations de repères des dessins dans les standards américains (mesures en inch). Il existe aussi les perforations au standard Kodak et au standard Disney.

Banc du constructeur Giraud.
Ici j’ai fait de mémoire le dessin du banc-titre GIRAUD, constructeur français. A ma connaissance, c’est le seul banc-titre dont le support de caméra circule sur rails. Ce système était d’une remarquable précision. Sur la face avant de la caméra se trouvait un jeu de voyants visualisant les opérations en cours. Le porte document était relié à un pantographe commandé par un dispositif électronique, piloté depuis un impressionnant pupitre de contrôle.

Voici une photo du banc-titre Acme [Photo-Sonics] (un autre banc parmi tous les constructeurs américains) ; à ne pas confondre avec la célèbre entreprise des dessins animés de Charles (Chuck) Jones, avec Mimi, le « road runner » Bip-Bip, et le Coyotte.

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