
Tant qu’il y aura calcul et winnerisme (compétitivité) il y aura effondrement mondial. Par essence le calcul, le rapport valeur marchandise et son winnerisme c’est cette ”civilisation” étatico-marchandise qui ne fait que compter, mentaliser, messianiser (planifier), violer.
EFFONDREMENT MONDIAL PAR CUISSON sous feu vulgaire.
L’utilitarisme tue ce monde. Cet utilitarisme repose sur la thermodynamique et la découverte du feu vulgaire : il repose sur de la faiblesse vendu pour de la force, de la violence vendue pour de la ”paix” (”service d’ordre”)
Dans ce monde humain construit sur le calcul et le mental (la raison), aucune limite ne saurait s’interposer dans la poursuite du plaisir et la satisfaction immédiate de n’importe quel plaisir-désir, aussi pervers, démentiel, criminel, ou simplement immoral.
Aucune compassion n’a de place dans ce « meilleur des mondes » où l’on devra obtenir, on ce que l’on désire, MAIS UN MONDE OÙ ON DÉSIR QUELQUE CHOSE, ET C’EST LE MESSIANISME, LA CAROTTE : attachée à distance de la tête de l’âne pour le faire avancer. L’ENTITÉ SIONISTE DE L’APRÈS 1945 EST CE WINNERISME MESSIANIQUE DE LA CAROTTE, messianisme de la carotte déjà évoqué en son temps par Nasr Eddin Hodja(1).
- Voici une « certaine définition » de l’ésotérisme. Prenez garde, car malgré la simplicité, l’apparente bêtise, ce très court récit va très très très loin… au point de vue philosophique.
- LE RAPPORT
Timour Leng (ou Timur Lang) a convoqué Nasr Eddin pour une affaire sérieuse.
– Nasr Eddin, tu as acquis, dit-on, la connaissance des mystères. Je voudrais donc que tu me dises ce qu’est une certaine science occulte appelée « ésotérisme », paraît-il.
– Par la barbe du prophète, seigneur, je n’ai jamais entendu parler de cette science-là !
– Eh bien, informe-toi, questionne. Je veux que tu me fasses un rapport là-dessus dans un mois.
Un mois plus tard, Nasr Eddin, qui entre-temps s’est borné à cultiver son jardin et à bichonner son âne comme d’habitude, revient à la cour, mais les mains vides.
– Nasr Eddin, je vois que tu as oublié ce que je t’avais demandé.
– Oublié ? Ô maître du monde ! J’ai parcouru des provinces entières, j’ai questionné les plus grands sages, j’ai lu des centaines de traités. Et qu’Allah me maudisse si je mens !
– Mais alors donne-moi ton rapport. Je ne le vois pas.
– Mon rapport tient en un seul mot !
– Comment ? fait Timour stupéfait, un seul mot pour expliquer toute une science secrète ! Dis-moi donc lequel.
– CAROTTE ! crie soudain Nasr Eddin aussi stupidement que glousse un dindon.
– Comment carotte ? Que signifie cette incongruité ?
– CAROTTE ! répète sur le même ton Nasr Eddin. J’ai appris deux choses sur « l’ésotérisme ». La première, c’est que beaucoup d’ânes s’y intéressent. Le deuxième est que, fort heureusement, la partie la meilleure en est cachée.
[D’après l’édition préparée et présentée par Jean-Louis Maunoury, Phébus Libretto]
Les êtres du Néandertal avaient-ils conscience du spirituel ? Donc étaient-ils seulement en vulgaire mode de vie sur la conquête du NÉCESSAIRE ? Où, comme l’être d’Homo sapiens (l’animal-humain actuel) qui est devenu une création du DÉSIR prenant la place de la création de BESOIN ?
Mais ATTENTION, l’Homo sapiens a transformé sa création du DÉSIR en CRÉATION DU BESOIN, comme l’exprime si radicalement en 1840 les frères Abraham et Simon Oppenheim qui déclaraient ceci : « Vendre une perle que vous avez à quelqu’un qui en a envie, ce n’est pas faire des affaires ; mais vendre une perle que vous n’avez pas à quelqu’un qui n’en veut pas, voilà ce qui s’appelle faire des affaires ». (Réf. page 451 du livre de Jacques Attali, Les Juifs, le monde et l’argent).
Même problème avec AVANT la découverte du feu vulgaire et APRÈS.
– AVANT la découverte du feu vulgaire : conquête du NÉCESSAIRE, alors quelle place pour le spirituel considéré DE NOS JOURS DE LAÏCITÉ et de matérialisme comme du SUPERFLU ? Avant la découverte du feu vulgaire l’être à moitié animal devait nécessairement avoir une RÊVERIE.
– APRÈS la découverte du feu vulgaire : L’animal-semi-humain devient animal-humain : par le feu vulgaire cet animal-humain SIMULE la chaleur ou la température de la proie vivante, on entrait alors DANS LE VIRTUEL ACTUEL DE L’INFORMATIQUE ET DE L’I.A. QUI SIMULENT ; par la cuisson on épargnait le travail des dents : et finalement on entrait dans la CONQUÊTE DU DÉSIR : ENRICHIR LA SAVEUR DES ALIMENTS (la cuisson permet de rendre les aliments plus assimilables, comme les glucides, les amidons ; la cuisson augmente la digestibilité des fibres végétales, elle donne du goût aux viandes.
Avec la découverte du feu vulgaire le social s’installait : « l’interdiction sociale est notre première connaissance générale sur le feu » (Gaston Bachelard : La psychanalyse du feu). Interdiction : « On ne doit pas toucher au feu ».
Arrivée de l’Agriculture et de l’élevage d’animaux, diminution de l’énergie pour digérer, donc diminution du NÉCESSAIRE permettant de se tourner vers LE SUPERFLU, LE SPIRITUEL, se tourner vers la CRÉATION DU DÉSIR, CRÉATION DU DÉSIR QUI DE NOS JOURS EST DEVENU LE SYSTÈME ÉTATICO-MARCHANDISE DU CONSOMMATEUR.
La conquête du superflu, la conquête de ce que Homo sapiens n’aurait jamais dû avoir besoin, empêcherait-elle une « excitation spirituelle » plus grande que la conquête du NÉCESSAIRE ?
De nos jours où Homo sapiens peut tout commander sur Amazon et se faire assister par ”intelligence artificielle”, sa conquête du NÉCESSAIRE tant à se réduire à rien, la PORTE OUVERTE AU SUPERFLU DEVRAIT ALORS GRANDEMENT PERMETTRE D’AMPLIFIER SA SPIRITUALITÉ. ÉVIDEMMENT IL N’EN EST RIEN, LE SPIRITUEL EST CHEZ NOMBRE D’HUMAINS CONSOMMATEURS EN VOIE DE RÉGRESSION.
Logiquement avec toutes ces technologies censées nous faciliter la vie Nous devrions avoir plus de temps pour le SPIRITUEL, POUR LE NON-NÉCESSAIRE, DONC PLUS DE TEMPS POUR LA GRATUITÉ, il n’en est rien puisque Homo sapiens est PANiqué devant le Gratuit, devant le non-nécessaire, ce qui autorise ainsi la résignation de sa propre liberté au profit du TOUT CUIT : L’ORDRE IMPOSÉ, LE CONVENTIONNEL.
NUL DOUTE QUE LE REFUS DU GRATUIT SOIT L’ASPECT PRINCIPAL DU REFUS DU SEUL RÉEL, CONSIDÉRÉ COMME PAS CUIT, TROP CRU-el, trop EL ou trop Divin ! TOUT C’EST INVERSÉ.
L’Homo sapiens est plus que jamais prisonnier de son « COMME SI », prisonnier de son CONTRAT SOCIAL, donc prisonnier de son DÉGUISEMENT EN UNE COMBINAISON DE SURVIE ENTRE LE SEUL RÉEL ET SA VERSION CUITE, DIGESTE, DÉLESTÉE DES INGRÉDIENTS INDÉSIRABLES.
Pour qu’il y ait fabrication d’un pouvoir, IL FAUT AU MINIMUM DEUX PERSONNES : DONT LA PLUS IMPORTANTE SERA CELLE QUI ACCORDE OU ACEPTE LE POUVOIR DE L’AUTRE, DONC QUI « SIGNE LE CONTRAT » SOCIAL, QUI SIGNE LE « COMME SI », QUI FAIT SEMBLANT D’Y CROIRE (comme l’électeur dans le régime républicain qui fait semblant d’y croire lors d’une élection : la magie fonctionne, et quand une magie parle toutes les magies parlent, quand un se tait toutes se taisent).
TOUT LE PROBLÈME ACTUEL DU CALCUL EST DANS CETTE DÉCOUVERTE DU FEU VULGAIRE……. DÉSIR, OU BESOIN…..
DÉCOUVERTE DU FEU VULGAIRE IDENTIQUE À LA CATASTROPHE OXYGÈNE…..
Aujourd’hui la conquête du superflu ce n’est pas « l’excitation spirituelle » mais L’EXCITATION DE L’ESCROQUERIE, DU FAUX, DU FACTICE.
LA CUISSON PRODUIT LE FACTICE, LE TOUT CUIT : L’ÊTRE DE LA CUISINE ENTEND L’APPEL DU BÛCHER. POUR HOMO SAPIENS DE L’ORDINATEUR LA CUISSON-DESTRUCTION C’EST LE TRANSITIONNISME, LE RENOUVELLEMENT CAPITALISTIQUE, un faux instinct de vivre et un faux instinct de mourir. Le Bûcher N’EST PLUS compagnon d’évolution, ce sont les métaux rares qui sont bouffés par l’ordinateur !
RAPPEL : L’incendiaire est le plus caché des criminels : il n’y qu’une chose qu’il prétend ne pas savoir faire : mettre des bûches et allumer le poêle. Logique, puisque le feu est latent, caché, il faut le provoquer.
Note.
1. Petit rappel :
Le Hodja (Nasr Eddin Hodja) serait un « fou voyant », car il s’ingénie à faire tomber les murs, à ouvrir des perspectives inattendues. Il révèle à tout un chacun des paysages inaperçus, quand bien même ces paysages se révèlent être, eux aussi, de notre monde. Le Hodja, fou non dément, est considéré comme un « illuminé », comme un Bienheureux. Je le vois proche des Taoïstes. La lumière dérangeante qu’il projette sur les choses lui vient d’ailleurs. Il peut alors apparaître dans certaines traditions comme divin. Par sa simple malice il donne la grâce de comprendre.
De plus il a toujours le dernier mot, personne ne peut en rajouter ! Même si c’est de la déraison, celle-ci prévaut sur la raison résonnante et trébuchante ! On ne peut être que pétrifié par son aplomb inébranlable. Même les plus puissants perdent tout leur pouvoir face à lui. Impossible de l’avoir, ou de lui faire la leçon ; il se charge de se la donner lui-même.
Les récits les plus forts de Nasr Eddin Hodja nous paraissent ceux qui jouent non pas du registre de la subversion sociale ou morale, mais sur celui, infiniment plus dérangeant, de la subversion du sens, présentant la raison ordinaire comme une aberration, voir comme une folie, et la folie apparente comme la raison suprême.
Le Hodja est souvent face au tyran de son époque : Timour (Tamerlan) en personne. Aux côtés de ce monarque absolu, le Hodja par son « apparente idiotie » en met plein la vue au souverain, à tel point qu’il échappe tout le temps au bourreau dont le menace Timour. Le vrai roi c’est le Hodja !
