Transition et intelligence artificielle veulent façonner le monde

Transition et intelligence artificielle veulent façonner le monde.

Qui cherche à façonner le monde,
je vois, n’y réussira pas.
Le monde, vase spirituel (1), ne peut être façonné.
Qui le façonne le détruira.
Qui le tient le perdra.

Car tantôt les êtres vont de l’avant,
tantôt ils suivent,
tantôt ils soufflent légèrement,
tantôt ils soufflent fort,
tantôt ils sont vigoureux,
tantôt ils sont débiles,
tantôt ils restent fermes,
tantôt ils tombent.

C’est pourquoi le Saint évite tout excès
tout luxe et toute licence.
(Lao-tseu : Tao-tö-king, Verset 29, traduction du chinois de Liou Kia-hway)

Le caractère chen en haut de page indique L’INSAISISSABLE, L’IMPRÉVISIBLE donc l’ennemi principal de la finance internationale. Imprévisible donc PANique : la raison n’est d’aucune « utilité » quand le temps de l’idéation est aboli en étant réduit au BLANC DE L’INSTANT. Il est alors naturel que le mot FLÉAU soit synonyme de SPIRITUEL, parce que le spirituel est INNOMMABLE : rien ne peut être réputé « sale » dès lors qu’il est VU, IDENTIFIÉ comme EX-ISTANT(2).

FLÉAU = L’ÉVEIL OU LA SOI-DISANT « LIBÉRATION » NE SE TROUVE NULLE PART : ELLE EST. LA VIERGE NOIRE NE PEUT ÊTRE VU : elle est Vierge et Noire, sans éclairage, sans Pour-Voir ou sans dualité sujet-objet.

LE FAUX FLÉAU EN SON SENS DU ”VRAI” CHEZ LE ”CAMP DU BIEN” : chaque fois que la chose est identifié et devient un NOM-LA-FORME, en dualité du sujet identifiant l’objet le sujet pourra déclarer : « Ce n’est pas sale, c’est CECI ». Ce qui peut facilement correspondre au Soi : « Je suis ce JE-SUIS », L’AINSITÉ ou AINSI-ALLÉ, ou BIEN-ALLÉ allant de Félicité ou de Gate Gate en Gate Gate : l’Être qui a rejoint l’Instant ou l’Ainsité (état naturel ou Vraie Nature : bzhin nyid en tibétain, et épithète des Bouddhas). ÉVIDEMMENT DANS CE MONDE ACTUEL DU COMMERCE, LE ‘EST’, C’EST DEVENU LE CITOYEN DE L’URBAIN, LE CONSOMMATEUR, la personne au pouvoir d’opinion et d’achat qui survit dans la ”démocratie”.

Donc le nom-la-forme NON sale, sera le Véritable Nom-la-Forme, INSAISISSABLE, FLÉAU, son état naturel de ”Je suis ce JE-SUIS”, sont état d’Être Absolu DANS LE BLANC DE L’INSTANT. Ainsi tout Nom-la-Forma participant du « JE-SUIS », avec le trait d’union entre le ‘Je’ et ’Suis’, EST DIEU :

  • « La seule chose permanente est la Réalité ; et cela est le Soi. Vous dites :
    « Je suis », « Je suis en train de marcher », « Je suis en train de parler, de travailler, etc. ». Ajoutez un trait d’union à « Je suis » chaque fois, et cela devient « JE-SUIS ». Cela est la Réalité permanente et fondamentale. Cette vérité fut enseignée par Dieu à Moïse quand Il lui dit « Je suis ce
    JE-SUIS ». « Sois tranquille et sache que JE-SUIS Dieu ». Donc « JE-SUIS » est Dieu.

    Vous savez que vous êtes. Vous ne pouvez nier votre existence à aucun moment(3). Car pour nier votre existence, il faut que vous existiez(3). C’est cela (la pure Existence) que l’on entend par un mental tranquille. Le mental est la faculté d’extériorisation de l’individu. S’il est tourné vers l’intérieur, il devient peu à peu tranquille. C’est alors que seul prévaut le « JE-SUIS ». « JE-SUIS » est toute la Vérité ». (Ramana Maharshi 503, 17-8-1938).
  • L’informatique et son ”intelligence artificielle” des industries du capitalisme doit se prendre pour DIEU en IDENTIFIANT tous les noms-les-formes possibles (numérisation de la planète), ce que fait évidemment son ”intelligence artificielle” qui récolte partout des infos-identifications.

Dès lors que le Nom-la-Forme, et aussi l’humain, a perdu le contact ou la racine avec le seul Blanc de l’Instant ou Seul Réel qui puisse l’authentifier : le Seul Réel du ”Je suis ce JE-SUIS”,
ce nom-la-forme n’est plus le signal que de lui-même :
il devient un PERSONA ou un MASQUE, il devient un
OBJET-CONSOMMATEUR, un USAGER, un CITOYEN
aux côtés d’autres citoyens.

LE BLANC DE L’INSTANT OU VENT, SOUFFLE (de Dieu, des Cabires)

HOUEI FONG de l’Instant le Vent tourbillonnant, c’est la colle ou Eau de mort
de Nephtys, la Passivité négative. Le Vent tourbillonnant, comme les Anges et
comme Dieu et les Dieux.

Le Vent(re) : JE POUSSE, JE PASSE. JE 3 PASSE. Le Vent(re) fait des vents (Cabirisme)… et des grosses commissions…
Le Vent qui apporte la LUEUR/INSPIRATION/MOUVEMENT.

LE TORE, LE VAISSEAU.

Page dédiée au VENT et ses 7 fois 7 égale 49 (40 et 9). L’in-Vent-eur. Jacob Boehme y voit le Paradis. Marie était âgée de 49 ans quand son Fils Jésus monta au Ciel. Le Carré magique utilise les 49 premiers chiffres associés à Vénus et a pour somme 175)

22 47 16 41 10 35 4
5 23 48 17 42 11 29
30 6 24 49 18 36 12
13 31 7 25 43 19 37
38 14 32 1 26 44 20
21 39 8 33 2 27 45
46 15 40 9 34 3 28

Vent / Vain [VAI] / Vide / Vanité / Vague / Venin / Vulgaire / Vase ou Vaisseau.
C’est le Vent qui apporte la LUEUR / INSPIRATION / MOUVEMENT.
Le Vent souffle quand bon lui semble ! Ce Souffle toujours latent. *Dieu*
La Divinité qui produit le Vent en Chine : Madame le Vent, FENG POPO, vieille femme qui voyage assise sur un tigre, et portant dans ses bras le sac qui contient les Vents. (D’après Henri Maspéro, Essais sur le Taoïsme).
Le VAN : ce qui se manifeste, ce qui apporte la lueur, le signal.
« Un Vent de Dieu tournoyait sur les eaux ». Bible, Genèse 1.
Avec les perruques poudrées genre Diderot et Cie., le Vent se mécanise et devient en 1765 : « Cause des Vents : gravitation de la Terre et de son atmosphère vers le Soleil et vers la Lune, gravitation qui produit le FLUX et le REFLUX de la Mer et doit produire dans l’atmosphère un FLUX et un REFLUX continuel… Les Vents impétueux naissent aussi des fermentations des Mines de Sel de Cracovie, ils prennent leur naissance sous la Terre, se répandent dans l’atmosphère. Il sort donc de la Terre et des eaux des Vents, il en sort des gouffres. Les Vents transportent les nuages, pour arroser les terres, et qui les dissipent ensuite pour rendre le beau tems ; leurs mouvements purifient l’air. Les vents peuvent être nuisible en apportant de l’air malsain, ou des graines de mauvaises plantes… ».

AIR / ESPRIT / FANTÔME / FANTASMA
Air : « il a crevé » : il est mort, ou l’Esprit qui était en lui est parti ailleurs, comme l’air sorti d’un ballon déchiré.
Comme l’Eau le Vent creuse, sculpte.
L’AIR vient de L’EAU.
AIR / VENT / SOUFFLE – SOUFFLE de VIE / RESPIRATION.
Vents des flatuosités (Fèces et Fesses).
VITESSE : Vents de Terre et Mer :
– Matin soufflent de la Mer à la Terre
– Soir soufflent de la Terre à la Mer

Vent, Voie, TAO :
Il y avait quelque chose d’indéterminé
avant la naissance de l’univers.
Ce quelque chose est muet et vide.
Il est indépendant et inéluctable.
Il circule partout sans se lasser jamais.
Il doit être la Mère de l’univers.

Ne connaissant pas son nom,
Je le dénomme « Tao ».
Je l’efforce de l’appeler « grandeur ».
La grandeur implique l’extension.
L’extension implique l’éloignement.
L’éloignement exige le retour [ce qui est totalement oublié de nos jours d’évolutionnisme démentiel]
(Tao-Tö King, début du Verset 25)

Le Vent qui souffle dans la tête (vagabondage du mental ou ego, manque de concentration). Savoir diriger le Vent, savoir se concentrer et dompter son ego.
La PIERRE :
Elle est portée dans le Ventre du Vent et elle naît dans l’air,
dans le Vent. Mercure contient tout ce que cherchent les Sages.
C’est le Vagabond messager.
(D’après Michael Maïer “ L’Atalante Fugitive ”, Discours 36).
D’après la Table d’Émeraude, Verset 4 :
Le Soleil en est le Père, la Lune est sa Mère,
Le Vent l’a porté dans son Ventre, la Terre est
sa nourrice (l’a nourri de son lait).
Concentre toi, dit Confucius, n’écoute pas par tes oreilles mais par ton esprit, n’écoute pas par ton esprit mais par ton Souffle.
Les oreilles se bornent à écouter (le son/vibration), l’esprit se borne à se représenter. Le Souffle qui est le Vide peut s’accorder aux objets extérieurs. C’est sur le Vide que se fixe le TAO. Le Vide, c’est l’abstinence de l’esprit. (Tchouang-Tseu). C’est-à-dire que seul le Vide permet L’ÉCHANGE de l’un vers l’autre, c’est donc accéder à une compréhension intérieure, sans passer par l’intellect toujours trompeur.

SUBLIMER : toutes les choses sont faites de Souffles. Les 9 Souffles à l’Origine étaient mêlés dans le Chaos. À la constitution du Monde, les 9 Souffles se séparèrent, les plus purs montèrent et formèrent le Ciel, les plus grossiers descendirent et formèrent la Terre. Le corps de l’homme est fait de Terre, et ce qui l’anime c’est le Souffle Originel pur qui pénètre en lui avec la première respiration. (D’après Henri Maspéro : Essais sur le Taoïsme, page 44).

Houei fong (vent) pénètre le Réalisé dans « le bureau obscur » (ego). Houei fong devient variation en Lieou fong qui tranche ce qui est matériel (les obstacles de sang). Ce Vent est comme le Dragon : le GARDIEN, les portes mortelles (spatio-temporel). Houei fong est comme le Blanc de l’Instant : le Réalisé se transforme en un souffle blanc qui entre par la bouche, parcourt le corps entier et ressort pas les extrémités, le pénis, les pieds et les mains ; il entoure le corps et l’illumine. Ensuite le Réalisé se transforme en une nuée rouge qui tourbillonne aussi (Houei louen) et se noue en formant l’Empereur Un, accompagné du Souffle du Vent tourbillonnant qui éclaire toute chose comme le Blanc de l’Instant.

Ce Vent correspond au Souffle primordial, le Yuan k’i. C’est le Vent du soufflet de la Forge auquel Lao-Tseu au Verset 5 compare le Cosmos : « L’univers est pareil à un soufflet de Forge ; vide, il n’est point aplati. Plus on le meut, plus il exhale, plus on en parle, moins on le saisit [allusion à l’opinion], mieux vaut s’insérer en lui [dans le Soi] ».
Le Yuan k’i est souvent identifié au Tao. Il peut correspondre à Évolution-Involution étant dans le sans-nom-sans-forme, il n’a pas de mental et est essentiellement Mouvement ; il donne réalité aux dix mille êtres (le monde des vivants). L’autre comparaison au Tao est très parlante : son souffle tournoie et circule comme la roue d’un char (AXE, ou I). Souffle appelé FAN (Universel) ou Ta Fan (Grand Universel) ou le Vent Fan identifié au Tao. Ce Ta Fan est semblable à du vent sans être du vent et de l’eau sans être de l’eau. Il porte aussi le nom de Fong tche (Fong le Vent et tche : humide, arroser, pluie fertile qui se propage), c’est un Vent qui fertilise comme l’eau, il est indifférencié, à la fois souffle et liquide, air et eau.
Ce Vent passe par toutes les étoiles du zodiaque et par chacun des cieux de la Rose des Vents.
Ce Vent tourne donc comme une roue (louen tchouan). Les commentateurs expliquent que ce Vent s’enroule, et en tournant il met en mouvement les cinq éléments. L’univers est donc comme un immense mouvement giratoire, et c’est le mouvement du Ciel qui assure la vie, qui crée et détruit les mondes, inaugure et termine les cycles cosmiques.
« Le mot houei revient encore dans les noms du Père originel et de la Mère mystérieuse : ils s’appellent respectivement Tso houei ming, Lumière tournant vers la gauche, et Yeou houei kouang, Éclat tournant vers la droite. Ce sont évidemment des hypostases du Yin et du Yang, conçus traditionnellement, eux aussi, comme des énergies accomplissant un mouvement cosmique circulaire, qui tournent « comme un anneau du début à la fin sans cesse ; s’ils cessent, l’homme meurt » (Yun ki ts’i ts’ien, k.56, cité par I. Robinet).
Comme le Souffle Fan, le Yang commence sa course au Nord-ESt et prend à gauche vers l’Est, tandis que le souffle Yin tourne dans l’autre sens.

Le vie humaine se règle de la même façon : gestation en mouvement tournant : le Souffle primordiale nait au signe tseu (Nord et conception, Mariage du Yin et du Yang).
« Le garçon part alors vers la gauche, et, après avoir parcouru 30 stations sur la rose des signes cycliques, se trouve au signe sseu (embryon), où la fille le rejoint après avoir parcouru 20 stations en marchant vers la droite à partir du même point de départ. Ils reçoivent alors à ce moment là le « Souffle de l’embryon » et, après dix mois de gestation, se trouvent, chacun poursuivant sa marche selon son sens, le garçon au signe yin, la fille au signe chen : là, « le souffle achevé », et la « forme parfaite », est le lieu de leur naissance », Marcel Granet, Études sociologiques sur la Chine, et Yun ki ts’i ts’ien, k.56.

Dans ces Vents le RYTHME est fondamental, comme les répétitions puisque rien n’est jamais pareil d’un Instant à l’autre, Rythme que les Alchimistes nomment « Multiplication » (Teinture : multiplication des 2 Teintures/Élixirs Blanche et Rouge en qualité et en quantité ; phase appelée aussi Fixation). La Teinture au bout de neuf fois devient le Cinabre (celui qui doit être neuf fois transmuté, il y a répétition et transmutation ; le « mouvement » circulaire est aussi ascendant : il ne tourne pas sur lui-même pour revenir au même point, mais prend valeur transmutatoire, comme la forme d’une spirale genre coquille d’escargot. Pien (transformer) veut aussi dire « réciter », dans le cas du Ts’eu yi king.

Houei veut aussi dire retourner, puis, ensuite revenir en arrière. Les taoïstes parlent de houei yuan (revenir au Principe), houei pen (retourner à la Racine). « Revenir en arrière » signifie bien-sûr « pointer l’ego » pour le contrôler : LE RETOURNEMENT DE LA LUMIÈRE si décrit abondamment dans : Le Secret de la Fleur d’Or. On parle alors de houei kouang fan tchao (renverser sa lumière et retourner son regard).
« Dans la méthode de l’Union par le Vent tourbillonnant, l’homme retourne (houei) la lumière et renverse l’éclat de ses yeux, de sorte que le Souffle véritable le suit (ce mouvement de retour) et se concentre dans le Palais originel [le Soi] », dit le Wen Tch’ang Ta tong sien king, k.5, cité par I. Robinet.

Il s’agit bien d’examiner l’ego : « L’Éclat renversé », tao king, est une expression qui désigne le Ciel au firmament, car, au-dessus des astres, il reçoit la lumière renversée ; mais aussi le ciel intérieur de l’homme [le ‘je’], né de l’éclat renversé de ses propres yeux, astres de son corps. Un texte traitant de l’absorption des effluves solaires explique que l’Adepte doit se voir lui-même dans la lumière du Soleil et que cette lumière « lui revoie (houei) son propre corps », et le fait monter au Palais du Yang universel [Soi] », dit le Houang k’i yang tsing king, cité par I. Robinet. Ce retournement est la remonté à l’Origine, au Soi, l’embryon (fan t’ai). C’est la Re-naissance, évidemment à contre-courant du spatio-temporel ; soit LA FONTAINE DE JOUVENCE OU FÉLICITÉ, donc « on remonte le courant » ou on est à « contre-courant », c’est-à-dire qu’on arrive au CENTRUM CENTRI, le mont paradisiaque des Trois Trésors, ainsi le Vent tourbillonnant est-il le commencement du retour (fan) du corps ou mental à la vie ou seule Réalité, et délivre de la mort. « Tournant dans le même sens que la Grande Ourse, je reviens à l’enfance et renais ». À ce propos, voir la page où il est question des expériences de Ugo Morichini en rapport avec le Cosmos.

Faire revenir l’Essence et la transformer en Souffle = la Fixation Cavalante (Tchouan) : chaque Tchouan augmente la vie de 300 ans, assure un texte alchimique (Yun ki ts’i ts’ien, k.56).
Bref, les Vents sont les chars des divinités : le Seigneur garçon vert chevauche le « Souffle de la Perle ronde » (TORE, ROUE) ; le Vieillard des neufs Souffles de la Grande Ville mystérieuse enfourche le « Vent tourbillonnant du matin ».
« Les hommes véritables [les Réalisés] ont coutume de conduire un attelage de neuf Dragons ; l’attelage de gauche s’appelle piao, et celui de droite hou (tourbillon de vent), enseigne le Tchen kao. Grande Pureté et par variation en char divin désignent le Soi ou Palais paradisiaque.
Le Houei fong, en titre d’article, est le tourbillon, la tornade, la bourrasque, le vent violent, vent fou, vent de feu qui « transporte » l’Adepte vers le Soi ou Paradis, « transport » que l’on retrouve sous la variation du TAPIS VOLANT ou du JARDIN, tous du mêle thème de Félicité.

Le Vent-Souffle est un donc un véhicule pour le salut. Le Phénix de Tchouang tseu (cha. 1) prend son envol en décrivant une torsade, « corne de bélier » (ou de Licorne) ; de cette façon s’élève le vent Fan pour donner vie au monde (commentaires du Tou jen king, k.3). Or ce vent est le vent Piao, vent et phénix ne formaient à l’origine qu’un seul caractère : à la fois l’envol et l’envolé, le char et le mental qui s’élève. La corne décrite et celle de la Licorne sont « corne solaire » que Lao tseu portait en marque surnaturelle sur le front (comme la Licorne, et le bonnet à corne qui est l’insigne de la fonction d’archiviste qu’aurait remplit Lao tseu). Licorne = Pureté originelle ; selon des légendes du Moyen-Âge, seule une jeune fille « vierge » pouvait attirer la Licorne, laquelle n’est autre de le mental purifié, libéré de l’ego.
Mais bien plus : la Licorne est du même thème que l’Escarboucle de la Vouivre : sorte de
« Graal » comme l’Émeraude tombée du front de Lucifer lorsqu’il fut précipité sur Terre, et qu’il devint aveugle à l’Origine en oubliant l’Instant. Dans cette émeraude fut creusée la Coupe du Saint Graal. Troisième œil d’Isis sous forme du Cobra royal. Tout cela ramène évidemment à l’Âge d’Or et à la Vraie Télépathie…

Vents et Spirales-Vortex sont du même thème que le LABYRINTHE : LA PORTE SI ÉTROITE ET CACHÉ DES « GROTTES-PARADIS ». Houei dessine le tracé d’une spirale, soit l’Adepte doit se courber pour entrer par cette minuscule porte, comme cachée par des arbre tortueux, « la gymnastique taoïste étire les membres, les nains difformes, les vieilles femmes. Le mot k’iu du thème Labyrinthe désigne les méandres du Fleuve jaune qui font l’analogie avec les INTESTINS dans l’humain ; c’est lui qui désigne les chambres labyrinthiques et circonvolutions des Sources jaunes sous terre : les cieux se superposent en neuf couches, comme les régions souterraines s’enfoncent par neuf fois. Leurs neuf détours (kieou k’iu) sont également ceux de la région yin, de la partie inférieure du corps humain. La forme ancienne du caractère chen (esprit) est aussi celle du Labyrinthe !

La spirale évoque les danses cosmiques, et le mot p’an (identique au PAN le Tout des Grecs) désigne les sept plateaux de la danse de Tch’ou, et qui veut dire « tourner ». On le retrouve dans les textes de la Grande Pureté pour décrire le vagabondage mental chez les Immortels. Un commentateur compare les neuf méandres de l’intestin humain (p’an) aux neuf circonvolutions (k’iu) du Fleuve jaune. Neuf voies et neuf cieux sont associés à des lézards ou des dragons.
En Alchimie le tournoiement des deux principes complémentaires (Solve et Coagule), le dragon yang et le tigre yin doivent s’enlacer à l’intérieur de l’Adepte.

LA ROUE OU FEU-DE-ROUE : « Chevaucher le Vent » est synonyme de libération de l’ego. Un glose littérale rappelle que le mot houei signifie « courir çà et là », et que le mouvement, par exemple des vêtements du corps, est tournant, jamais en ligne droite : « il flotte, il tourne. De même, s’ébat joyeusement le mental de Tchouang tseu libéré de l’ego. De même l’Adepte tournant sur le char piao dans le vide
« tourne » (houei) comme le vent fou (piao), virevolte comme la feuille qui tombe, s’abandonne aux êtres et est spontané », explique un moine taoïste commentant Tchouang tseu (dans Tch’en Hiuan-ying, chap.33 de Tchouang tseu).
C’est le libre mouvement si cher à la Taoïcité où la notion de circulation est fondamentale : l’influx vital en soi ne doit pas s’échapper, il importe donc de le faire circuler, et de faire disparaître les germes de mort que sont les obstructions (le manque de transparence, car transparence = circulation).

LE VENT TOURNANT C’EST LA FUSION UNITIVE : LA ROUE. À l’opposé de la pensée linéaire ou en séquences (comme l’informatique actuelle, comme l’évolutionnisme), le Souffle de la vie est le vent Houei, circulaire, dansant, labyrinthique, flottant comme un vêtement lâche, zigzaguant comme le pas de Yu, un vent brusque qui emporte.
RAPPEL : la Spirale fait un mouvement de retour en revenant à l’Origine MAIS SANS JAMAIS SE RETROUVER (rien n’est pareil à chaque Instant), sinon c’est « tourner en rond » en s’enfermant dans une répétition sans fin ; « une spirale descendante pour l’influx céleste qui vivifie les entrailles de la terre, ou le corps humain… ». Répétition et rythme, mystère de la duplication (rien n’est pareil à chaque Instant), image du miroir, mystère de l’engendrement dans le retour sur soi même ou Réalisation du Soi-Instant. Retourner la mort en vie, transmuter le bas en haut, absorber la Chute.
Le Vent de l’Unité est le labyrinthe ardu et aberrant qui défend l’accès au sacré et à l’immortalité (le Soi).
« Le Soi n’a pas à être atteint. Y a-t-il un seul Instant où le Soi n’existe pas ? Il n’est pas nouveau. Soyez ce que vous êtes. Ce qui est nouveau ne peut pas être permanent. ce qui est réel doit exister toujours » (Ramana Maharshi, entr. 41).
« Les pensées [ou raison] sont dues à l’identification du Soi avec le non-Soi. Quand le non-Soi disparaît, seul demeure le Soi. Pour faire de la place quelque part, il suffit d’enlever ce qui encombre. La place ainsi dégagée n’a pas été ajoutée. Mieux encore – la place existait déjà, même quand le lieu était encombré ». (Ramana Maharshi, entr. 245 ; dans cet entretien R.M. parle du collier que la femme croyait avoir perdu alors qu’il était à son cou : « De même la Soi est toujours présent [comme l’Instant], que vous le cherchiez ou non ».

LE VENT ET VAN : L’INSAISISSABLE, LE GATE GATE
(« Gate gate pâragate pârasamgate bodhi svâhâ » du Soûtra du Diamant (Allé, allé, allé au-delà, allé complètement au-delà, l’Éveil, ainsi).

[En référence à : sur la Taoïcité : Méditation taoïste, d’Isabelle Robinet. Merci beaucoup à elle]

Notes.
1. L’expression « vase spirituel » évoque quelque chose de très fragile, d’imprévisible et de terrible (comme tout le sacré).
La notion de vase évoque aussi quelque chose qu’on peut casser à tout moment. Le vase est un symbole de contenant quelque chose d’aussi précieux qu’un trésor, d’où le vase alchimique et hermétique contenant les secrets de la jonglerie d’atomes, ou métamorphose, ou transmutation.

2. Ex-istant : « La vision globale, la synthèse de tout l’existant (Étant compris que Dieu est « Je suis celui qui suis » (ou ”Je suis ce JE-SUIS”), et donc n’ex-iste pas à proprement parler [mode du NI-ÊTRE/NI NON-ÊTRE]), parce qu’il est hors de sa Création. Ce qu’on appelle l’Être n’est que l’ex-istant ».
« Le principe du tour, c’est déplacer un outil coupant sur une pièce qui tourne. Résultat : des copeaux. N’existerait-il rien au monde, pas même la Création, que ce principe serait, essence éternelle du tour. Mais ce qui ne serait pas, c’est le tour concret [COAGULÉ ou DANS L’ESPACE-TEMPS], et on peut en réaliser une infinité de modèles à partir du principe : C’est l’existant. Un tour ne peut engendrer son principe, ni aucune autre machine. La recherche, le bricolage, peuvent éveiller l’idée d’un principe, elles ne le créent pas…. »
(Jean Coulonval, Synthèse et Temps Nouveaux, lettres 8 et 36).

L’EX-ISTANT devrait signifier par essence le « N’EST PAS X », le GATE GATE… la BALANCE du FIXE ET VOLATIL ou SOLVE-COAGULE, la devise Alchimique = « Aller vers l’obscur et l’inconnu par ce qui est plus Obscur et Inconnu encore », à l’identique de la NUIT OBSCURE de Jean de la Croix : « Aussi l’espérance en Dieu seul dispose-t-elle d’une manière d’autant plus pure la mémoire à s’unir à Dieu, qu’elle la laisse dans un VIDE PLUS PROFOND ». (Chapitre XXI).

FLÉAU = LE Soi, le TAO ou LA TEINTURE, LE FLÉAU UNISSANT non seulement les deux plateaux de la BALANCE, mais aussi évidemment SOUFRE et MERCURE. Plateaux de la Balance ou Soufre et Mercure sont COMPLÉMENTAIRES, jamais antagonistes comme le Droite-Gauche de la république de 1789 à ces jours de 2024.
L’EX-ISTANT = LA LIBERTÉ EST INCONCEVABLE ICI-BAS parce qu’il faut y introduire LA POMME ET ÈVE…….
LIBERTÉ = LES HAUTS LIEUX……. LA TRÔNE DU CIEL DE LA CUVETTE DES WC ÉQUIVALENT DE LA VACHE DU CIEL en Égypte ancienne : AL ou EL le Grand Réservoir ou la ”Vache du Ciel”, KEMIT LA TERRE NOIRE COMME LA VIERGE NOIRE ET SON ENFANT le Grand Réservoir de toutes choses : Homère voit l’océan noir. La Vierge Noire et des grandes Déesses-Mères sont souvent noires. L’Art noir est celui d’Osiris ressuscité par sa sœur Isis…

3. Ainsité.
Iti désigne l’ainsité (ainsi), le Soi, la Seule Réalité, ce qui ne peut être éliminé, le « JE-SUIS », tathata en sanskrit, shinyo en japonais (‘Je’ et ‘je’ et devient ku : au-delà de l’ego et de ses différences sur-mortelles par leur vulgaire loi de succion et du C(T)OUCHER.

AINSITÉ : ni s’enfuir, ni s’approcher. Le Centre est nulle part et la Circonférence est partout.
Ni apparaître, ni disparaître, seulement « Je suis ce JE-SUIS » ou immortalité, éternité du ‘Je’. Jean Coulonval dans Synthèse et Temps Nouveaux : « Il m’arrive encore de désirer le retour au Néant, l’anéantissement du ‘Je’. Mais, écrivant cela, je m’aperçois que c’est impossible. Retour au Néant ? Mais on ne peut retourner « à quelque chose » qui, par définition, ne peut être le Néant, le Rien. L’anéantissement du ‘Je’ ? Mais ce ‘Je’ est la fine pointe de mon âme, par laquelle je suis une « personne », selon la définition qu’en donne Olivier Clément, par laquelle je touche Dieu, je suis Dieu. Pouvoir tuer mon ‘Je’, ce serait pouvoir tuer Dieu. Idiot, stupide ! Le fleuve qui va à la mer ne peut supprimer sa source ».

L’œil ne peut fonctionner qu’en utilisant la lumière émanée du soleil, sans cela l’œil est inutile. De même, le jiva ou individu ne peut fonctionner qu’en utilisant la Conscience [le Sel…] qui émane du Soi [le Centre est nulle part et la Circonférence est partout]. Également, de même que l’œil ne peut fonctionner que dans la lumière réfléchie du monde des Essences. Si l’œil se tourne pour regarder le Soi, il sera entièrement effacé et se fondra dans le Soi avec lequel il ne fera plus qu’un, comme le fleuve qui va à la mer ne peut supprimer sa source. C’est le EST, le « Je suis ce JE-SUIS ».

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